Le géant américain Facebook a annoncé vendredi qu'il proposerait un cryptage total des communications sur sa messagerie électronique Messenger. Il confirme ainsi le renforcement croissant des dispositifs anti-surveillance parmi les grands groupes d'internet.
Les 900 millions d'utilisateurs revendiqués de Messenger pourront désormais engager des "conversations secrètes". "Les dialogues ne pourront être lus que par leurs participants", a indiqué l'entreprise dans un communiqué.
Le réseau social avait déjà, plus tôt dans l'année, opté pour ce mécanisme de sécurité sur sa messagerie WhatsApp. Il avait été suivi par ses rivaux, Google et Apple.
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— HuffPost Québec (@HuffPostQuebec) 8 juillet 2016
Vives critiques
Aux Etats-Unis, des représentants des forces de l'ordre et des élus se sont toutefois violemment élevés contre ces décisions. Ils ont relevé que le cryptage ou chiffrement des conversations pouvaient être utilisés par des délinquants ou pour planifier des attaques terroristes.
Les autorités américaines avaient, d'ailleurs, engagé un bras de fer judiciaire avec Apple pour le contraindre à débloquer le téléphone d'un des responsables de la fusillade de San Bernardino, en Californie. L'attaque avait fait 14 morts en décembre.
La firme à la pomme avait refusé de coopérer. Et les autorités avaient finalement réussi à trouver un moyen d'accéder aux données de l'appareil.