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Facebook n'est pas seul sur la toile

Le géant bleu de la toile n'est ni le premier, ni le plus grand des réseaux sociaux. Tour d'horizon virtuel.

19 juin 2012, 11:22
facebook

Internet représentait déjà un "réseau social" bien avant l'arrivée de Facebook. Alors qu'une grande majorité d'internautes échangent actuellement images et messages sur Facebook, les pionniers du web ont investi depuis longtemps déjà d'autres espaces de rencontres sur le réseau des réseaux.

Depuis sa prime enfance, internet représente un média social au service de la communication, et cela même avant la découverte du world wide web (www). Le courrier électronique a représenté la première fonction du réseau des réseaux, les messages numériques étant en mesure de traverser les continents en l'espace de quelques secondes.

A l'époque, le courrier nécessite plusieurs semaines pour arriver à son destinataire. L'invention de la poste par internet revient à Ray Tomlinson, lequel a envoyé la première missive à une adresse dotée du fameux @. Depuis, le courrier électronique s'est bien popularisé, avec pas moins de 3,1 milliards d'adresses e-mail, selon les estimations. A titre de comparaison, Facebook ne compte "que" 900 millions d'utilisateurs.

Alors que le courrier électronique ne permet un contact qu'entre l'expéditeur et le destinataire, l'ouverture en 1988 des premiers salons de discussions offre la possibilité de discuter dans le cadre d'un groupe. Les participants se rencontrent dans un espace virtuel. Les messages qu'ils tapent à partir du clavier de leur ordinateur sont lisibles par toutes les personnes connectées.

Messagerie instantanée

Afin que les participants à ces forums de discussions s'y retrouvent, le pseudonyme de chacun apparaît au début du texte. Ces espaces ont rencontré un vif succès dans les années 1990. A peu près chaque thème, que cela soit les ordinateurs, les chaussures ou l'athlétisme, disposait d'espaces de palabres sur internet.

L'utilisation d'un pseudonyme permet alors de garantir aux utilisateurs un certain anonymat et ces salons fonctionnent sans aucun problème avec les faibles débits des accès à internet de l'époque. Ces espaces continuent d'ailleurs d'exister. En Suisse, on peut notamment mentionner Chatmania.ch et Swisstalk.ch, lesquels comptent toujours des milliers de visiteurs.

Le site zippychat.com permet pour sa part à chacun de créer gratuitement son propre salon de discussions (chatroom). Omegle.com offre pour sa part la possiblilité de chatter avec une personne choisie de manière aléatoire.

Ces salons de discussions ont peu à peu été supplantés par les services de messagerie instantanée tels que ICQ, Yahoo et MSN dont les utilisateurs peuvent s'envoyer des messages ressemblant à des SMS. Ces applications ont donné pour la première fois à des millions de jeunes le sentiment d'être numériquement connectés aux autres.

Montée en puissance de Facebook

Dès 2004, Facebook est venu compléter l'offre des services de messageries avec les albums et le réseau visible des amis. Cela signifie par exemple que les amis d'un utilisateur peuvent non seulement lire les messages de ce dernier, mais aussi tous ceux de son cercle.

Les albums de photos personnels et les liens menant vers d'autres pages internet et le désormais fameux bouton "j'aime" permettent de partager des intérêts numériques. Ces fonctions offrent la possibilité de constituer un réseau de relations aux fines ramifications.

Depuis, une bonne dizaine de réseaux sociaux identiques tentent de concurrencer Facebook. Linkedin et Xing regroupent des professionnels au lieu d'adolescents. Google Plus offre pour sa part une protection plus importante de la sphère privée. Skype permet d'effectuer de la visioconférence alors que Twitter se concentre sur de brefs messages.

D'autres sites sont venus s'ajouter à ce monde du partage, avec chacun leur spécialité. Last.fm permet d'écouter de la musique avec d'autres utilisateurs, alors que Indababmusic.com ou Kompoz.com offrent la possibilité d'écrire des morceaux en commun. De nombreux musiciens s'y rencontrent pour des jam-sessions, chacun jouant de son instrument depuis son foyer, internet s'occupant de transmettre le son de manière simultanée, que la chanteuse soit à Tokyo, le bassiste à Genève et le guitariste à Chicago.

Partager plus que des paroles

Ceux qui ne savent pas jouer d'un instrument de musique peuvent produire leur propre émission de radio sur Wawah.fm ou Mixcloud.com. Le site Blicko.com offre pour sa part la possibilité de définir une programmation de manière démocratique. Eric Whitacre (ericwhitacre.com/the-virtual-choir) permet de réunir les contenus vidéos de 3000 personnes afin de réaliser une chorale virtuelle. Webcanvas.com permet lui de partager des images avec des milliers d'autres personnes.

Il est aussi possible de peindre en réseau avec Twiddla.com ou Flockdraw.com. Swarmsketch.com exige quant à lui un peu plus de discipline, ce site permettant de compléter un tableau commun avec un maximum de 1000 pixels. Typewith.me permet de son côté de rédiger un texte en commun, alors que Mindmeister.com aide des groupes entiers à développer de nouvelles idées.

Et les personnes qui préfèrent les rencontres réelles, peuvent aussi compter sur l'aide d'internet. Le site Doodle.com leur permet par exemple de trouver le meilleur moment pour une jam-session sur la toile ou aussi pour se retrouver dans un bar bien réel.

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