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Google News a fermé ses portes en Espagne

Comme annoncé, Google a fermé son service d'actualités en Espagne. La raison: le changement dans la loi espagnole qui l'oblige à rétribuer les médias cités.

16 déc. 2014, 11:40
The logo of Google, seen on the front door of the new Google Engeneering center in Zurich, Switzerland, Thursday, March 6, 2008.  (KEYSTONE/Walter Bieri)

Google-Logo im neuen Zentrum in Zuerich am Donnerstag, 6. Maerz 2008. Google hat am Mittwoch das neue Forschungs-und Entwicklungszentrum in Zuerich eroeffnet. Das neue Zentrum ist mit mehr als 300 Mitarbeitenden die groesste Forschungsstaette von Google ausserhalb der USA. (KEYSTONE/Walter Bieri)

Google a fermé mardi comme annoncé son service d'actualités en Espagne. Il a ainsi réagi à l'adoption d'une loi l'obligeant à rétribuer les médias cités, qui inquiète internautes et éditeurs de presse espagnols.

"Nous regrettons profondément de devoir annoncer qu'en raison des changements récents dans la loi espagnole, nous avons retiré les éditeurs de presse espagnols de Google News et fermé Google News en Espagne", déclare le géant américain sur ce qui fut la page de son service d'actualités.

"Cette loi exige à tous les médias espagnols de faire payer des services comme celui de Google News qui montre même le plus petit extrait de leurs publications, qu'ils le veuillent ou non", ajoute-t-il.

"Pas soutenable"

"Puisque Google News lui-même ne gagne pas d'argent (nous ne montrons pas de publicité sur le site), cette nouvelle approche n'était pas soutenable".

La nouvelle loi espagnole sur la propriété intellectuelle entrera en vigueur le 1er janvier. Elle comporte une clause stipulant que les médias "ne pourront pas renoncer au droit" de "percevoir une compensation", dont le montant doit encore être fixé.

Face à la menace de fermeture, le gouvernement espagnol avait assuré jeudi que même en l'absence de Google News, "l'accès à l'information sur Internet restera garanti" en Espagne puisque les articles peuvent être consultés "directement sur les sites des journaux ou à travers leur indexation" sur d'autres moteurs de recherche et agrégateurs de contenus.

Inquiétude

La nouvelle loi a été surnommée en Espagne "taxe Google" ou "taxe AEDE", du nom de l'association des journaux traditionnels qui avait réclamé son adoption. Mais cette dernière s'est montrée inquiète jeudi, déclarant que la fermeture "aura sans aucun doute un impact négatif".

L'AEDE a assuré avoir toujours souhaité "négocier avec Google". L'association des internautes espagnols a elle affirmé que "les grands perdants seront les médias eux-mêmes".

Souvent critiqué en Europe pour sa position dominante, Google fait l'objet d'une enquête de la Commission européenne pour entrave à la concurrence.

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