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GPS: les 2 premiers satellites du système GPS Galileo pas sur la bonne orbite

Les deux premiers satellites du futur système européen de navigation Galileo n'ont pas atteint la bonne orbite. Ils ont été lancés vendredi par une fusée russe depuis la Guyane française.

23 août 2014, 11:33
A terme, Galileo doit compter une trentaine de satellites. A ce rythme, il n'est pas prêt de fonctionner...

Deux satellites Galileo envoyés vendredi par une fusée Soyouz depuis la Guyane française n'ont pas atteint l'orbite prévue, selon Arianespace. Cet échec fait planer la menace d'un retard de mise en service du système de navigation européen censé concurrencer le GPS américain.

Le coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, Jean-Yves Le Gall, a déclaré samedi qu'il serait "compliqué" de replacer sur la bonne orbite les deux satellites.

Arianespace indique de son côté que "les observations complémentaires collectées après la séparation des satellites de la mission Soyouz VS09 pour Galileo FOC M1 mettent en évidence un écart entre l'orbite atteinte et celle prévue".

6000 kilomètres de différences

"Les satellites ont été mis sur une orbite plus basse que prévue au moment de la mise sur orbite. Les équipes sont en train d'étudier l'impact que cela pourrait avoir sur les satellites ", précise-t-on chez Arianespace, qui ne se prononçait pas sur la possibilité d'une correction de la trajectoire des deux satellites.

"On devait être sur une orbite circulaire de 23'000 km d'altitude, et l'orbite n'est pas circulaire, elle est elliptique et plus basse, aux alentours de 17'000 km", a précisé M. Le Gall.

Prévus pour être opérationnels à l'automne, après leurs premiers essais dans l'espace, ces deux nouveaux satellites Galileo doivent s'ajouter aux quatre satellites déjà lancés pour valider le système de navigation voulu par la Commission européenne.

Les Européens ont voulu disposer de leur propre technologie, indépendante du système militaire américain GPS. D'un coût de plus de 5 milliards d'euros (6 milliards de francs), le programme est financé à 100% par la Commission européenne et mis en oeuvre par l'Agence spatiale européenne.

Participation suisse

Son financement avait fait l'objet de nombreuses négociations entre les gouvernements européens à Bruxelles. La Suisse sera intégrée aux programmes de recherche. Calculée en fonction du produit intérieur brut, la contribution annuelle helvétique a été fixée à environ 34 millions de francs.

D'ici 2017, le système Galileo devrait compter 24 satellites opérationnels, auxquels s'ajouteront par la suite six satellites de secours.

Avant l'impair technique de vendredi, il était prévu que les services initiaux de Galileo débutent fin 2014, avant que le système devienne pleinement opérationnel en 2018.

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