Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Japon: un chercheur invente un verre capable de se réparer tout seul

À l'université de Tokyo, un chercheur de 33 ans a découvert un type de verre qui serait capable de se régénérer tout seul. Cette innovation pourrait permettre de doubler, voire de tripler la durée de vie de nombreux objets en verre.

28 déc. 2017, 07:25
Ce verre organique est fabriqué à partir d'une combinaison entre un polymère, le polyéther, et la thiourée, dont la liaison hydrogène donne au verre sa vertu autocollante.

Un chercheur japonais a découvert par hasard un nouveau type de verre qui peut être réparé simplement en pressant ses bouts brisés ensemble. Il faudra sans doute attendre encore des années avant de voir cette innovation s'imposer dans l'industrie.

Yu Yanagisawa, un chercheur de l'université de Tokyo âgé de 33 ans, a confié avoir découvert ce nouveau matériau, alors qu'il étudiait des adhésifs capables de fonctionner sur des surfaces mouillées.

Dans une expérience de laboratoire pour l'AFP, il casse en deux un petit bout de verre de sa fabrication. Il serre ensuite les deux parties, l'une contre l'autre, pendant environ 30 secondes, à température ambiante, avant que le "miracle" opère: le verre s'est reformé en un bloc.

Et le morceau de verre reconstitué semble résistant. Quand le chercheur suspend à de ses extrémités une bouteille d'eau presque pleine, le bout ne se brise pas.

Verre organique

Ce verre organique, proche d'un verre acrylique, est fabriqué à partir d'une combinaison entre un polymère, le polyéther, et la thiourée, ou thiocarbamide, dont la liaison hydrogène donne au verre sa vertu autocollante, selon l'étude de M. Yanagisawa.

D'autres scientifiques ont démontré des propriétés similaires avec du caoutchouc ou des gels, mais le chercheur japonais est le premier à les obtenir avec un type de verre, sans devoir le refondre au préalable.

Cette innovation pourrait permettre à terme de doubler, voire tripler la durée de vie de nombreux objets en verre, comme des vitres de véhicules ou des matériaux de construction, selon M. Yanagisawa.

Le prototype n'est cependant pas parfait, car sa résistance s'affaiblit à mesure que la température gagne les 40-45 degrés Celsius, précise-t-il. Et il est peu probable que cette innovation serve un jour pour réparer les smartphones et les verres de table, qui sont eux fabriqués à partir de verres différents, d'origine minérale.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias