«Cette découverte est la plus excitante de toute notre carrière, et qu’elle soit récompensée par un Prix Nobel, c’est tout simplement extraordinaire», ont réagi Michel Mayor et Didier Queloz, cités dans un communiqué de l’Université de Genève. Les deux lauréats du Prix Nobel de physique sont actuellement à l’étranger.
Pour l’Université de Genève, la joie est également énorme. «C’est une fantastique reconnaissance du travail accompli par Michel Mayor et Didier Queloz», a fait savoir le recteur de l’UNIGE Yves Flückiger. «C’est une nouvelle formidable pour notre Université, pour Genève et pour toute la Suisse», a-t-il ajouté.
A Trélex, village où habite Michel Mayor et où il a été conseiller communal, on se réjouit naturellement de ce nouveau coup de projecteur sur la commune: «Entre l’auberge de La Tour qui fait une magnifique entrée au Gault & Millau, la présidence du Grand Conseil et maintenant ce Prix Nobel, on peut dire que Trélex est une grande capitale de l’année 2019. En tant que syndic de Trélex, je suis naturellement très heureux et très fier», a commenté Yves Ravenel, entre deux débats du Grand Conseil.
Le Vaudois Michel Mayor, 77 ans, de l’observatoire de Genève, a découvert en 1995 la première exoplanète. Didier Queloz, 53 ans, était alors son doctorant.
Les deux astronomes ont repéré, il y a 24 ans, une planète située en dehors du système solaire. «Personne ne savait si les exoplanètes existaient ou non», souligne Michel Mayor dans le communiqué de l’UNIGE. La traque était lancée depuis un moment. «Des astronomes prestigieux les cherchaient depuis des années, en vain».
Dans un tweet, le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a félicité les deux lauréats. «La Suisse reste la nation indispensable lorsqu’il s’agit de recherche scientifique de pointe», a souligné le Vaudois.