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La dépression serait liée aux gènes des Néandertaliens

Les chercheurs de l'Université Vanderbilt (USA) ont établi avec un degré élevé de certitude que l'ADN des humains modernes contenait plus de 135'000 variantes génétiques provenant des Néandertaliens.

12 févr. 2016, 15:58
/ Màj. le 12 févr. 2016 à 16:01
Les chercheurs ont notamment découvert que certains gènes de Néandertaliens accroissaient le risque d'accoutumance à la nicotine.

Les gènes hérités de l'homme de Neandertal par des croisements avec ce cousin éteint des humains seraient liés à plusieurs maladies, dont la dépression. Nous leur sommes aussi redevables des allergies et des dérèglements du métabolisme.

Une recherche, parue jeudi dans la revue américaine Science, a pour la première fois comparé directement de l'ADN de Néandertalien dans des génomes de 28'000 adultes de descendance européenne avec leurs dossiers médicaux, confirmant que cet héritage génétique archaïque a des effets non négligeables sur la biologie des humains modernes.

"Notre conclusion... c'est que l'ADN des Néandertaliens influence les traits cliniques des hommes d'aujourd'hui", explique John Capra, professeur adjoint de biologie à l'Université Vanderbilt, dans l'Etat américain du Tennessee, principal auteur de cette recherche.

"Nous avons ainsi découvert une relation entre l'ADN de Néandertalien et un large éventail de traits immunologiques, dermatologiques, neurologiques, psychiatriques ainsi qu'avec des maladies du système reproductif", précise-t-il.

Douze maladies

Les chercheurs ont établi avec un degré élevé de certitude que l'ADN des humains modernes contenait plus de 135'000 variantes génétiques provenant des Néandertaliens. Ils ont ensuite déterminé les liens entre ces variantes et des maladies et découvert que certaines de ces variations génétiques néandertaliennes étaient étroitement liées à un risque accru de douze maladies, dont la dépression, l'infarctus du myocarde et des troubles sanguins.

Certaines relations découvertes entre ces variantes génétiques héritées de l'homme de Neandertal confirment de précédentes hypothèses comme celle selon laquelle de l'ADN néandertalienne affecte les cellules kératinocytes qui recouvrent l'épiderme et aident à protéger la peau des rayons ultraviolets et des pathogènes.

Les chercheurs ont été surpris de découvrir que certains de ces gènes de Néandertaliens accroissaient le risque d'accoutumance à la nicotine.

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