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Le cerveau humain cesserait de produire les neurones de la mémoire dès l'âge de 13 ans

Selon une étude réalisée par des chercheurs américains et espagnols et publiée par Nature, la partie du cerveau humain sollicitée pour l'apprentissage et la mémoire semble cesser de produire des cellules dès l'âge de 13 ans. Cette découverte remet en question une conception largement partagée.

08 mars 2018, 07:27
L'étude repose sur l'analyse de prélèvements dans 59 cerveaux d'enfants et d'adultes.

C'est dès l'âge de 13 ans que la partie du cerveau humain sollicitée pour l'apprentissage et la mémoire semble cesser de produire des cellules, selon une étude publiée mercredi. Cette découverte remet en question une conception largement partagée.

Jusqu'ici, beaucoup de scientifiques estimaient que chez l'homme, la région de l'hippocampe continuait à fabriquer à un âge adulte avancé des centaines de nouveaux neurones chaque jour, de la même façon que chez d'autres mammifères.

Réalisée par des chercheurs américains et espagnols, et publiée par Nature, l'étude repose sur l'analyse de prélèvements dans 59 cerveaux d'enfants et d'adultes.

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"Nous n'avons trouvé aucune trace de neurones jeunes ni les cellules-souches qui génèrent des neurones par division" dans les hippocampes de sujets âgés de plus de 18 ans, a expliqué l'un des auteurs de la recherche, Arturo Alvarez-Buylla, de l'Université de Californie à San Francisco.

Etude polémique

Les scientifiques en ont trouvé quelques-uns chez les enfants âgés de moins d'un an, et "peu à sept et treize ans", a-t-il ajouté. Ces résultats montrent "que l'hippocampe des humains est en grande partie fabriqué lors du développement du cerveau chez le foetus".

Cette équipe a trouvé quelques neurones neufs dans d'autres parties du cerveau appelées ventricules, qui remplissent d'autres fonctions. Et elle souligne que "d'autres régions" restent à explorer pour déterminer si elles sont le siège d'une neurogenèse.

Dans un commentaire publié par Nature, un neuroscientifique de l'Université de Colombie-Britannique, Jason Snyder, affirme que ces conclusions "sont certaines de susciter la polémique" et méritent d'être soumises au regard critique d'autres chercheurs.

"Plusieurs études" sont à l'origine d'un "consensus général selon lequel l'hippocampe est une région où la neurogenèse existe chez les humains comme chez les animaux", rappelle-t-il.

Mais pour les auteurs de cette nouvelle étude, leurs prédécesseurs pourraient s'être trompés en pensant détecter de nouveaux neurones issus de l'hippocampe. La protéine qui leur avait servi de marqueur ne fonctionne en effet pas de la même façon chez les rongeurs ou les singes que chez les humains, avancent-ils.

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