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Médias sociaux: Binky est le premier réseau social qui ne sert à rien

On "like", "tweete" ou fait des "snap" à longueur de journée. Désormais, on peut aussi "binker", du nom Binky, le dernier des réseaux sociaux. A la différence de ses concurrents, c'est une plateforme de partage où l'on ne partage pas vraiment, un lieu d’expression où l’on ne s’exprime pas vraiment.

25 juil. 2017, 20:17
/ Màj. le 26 juil. 2017 à 16:36
Le réseau social a tous les attributs de n'importe lequel de ses concurrents.

Oubliez Facebook, Instagram, YouTube ou encore Snapchat! Voici Binky! Binky a tous les attributs du réseau social. On peut "liker", publier des commentaires ou encore scroller une timeline où apparaissent images et autres "posts". La seule chose qui différencie le dernier né des réseaux sociaux de ses prédecesseurs, c'est que rien n'y est vrai. Sur Binky, on ne partage rien avec personne. La plateforme est juste un prétexte.

 

Concepteur de Binky, Dan Kurtz explique que l’idée lui est venue alors qu'il attendait son train tout en vérifiant frénétiquement ses notifications Facebook et Twitter. "J’ai le sentiment que regarder mon téléphone lorsque je suis inactif est devenu une sorte d’état par défaut", raconte-t-il à The Atlantic. Se rendant compte de la vacuité de ces gestes que l'on reproduit quotidiennement, il a alors décidé de développer sa propre application de réseau social pour tourner l'addiction aux réseaux sociaux en dérision.

"Binky est un fil d’actu composé de choses (des « Binks ») à faire défiler (…) Contrairement à Facebook, Twitter ou Instagram, Binky ne vous fera pas stresser ou haïr vos amis. C’est juste un moyen de concentrer votre attention là où elle doit se trouver: sur votre téléphone, poursuit Dan Kurtz. Ce projet, c’était une blague à l’origine. Facebook est générateur de stress, de colère et de tristesse alors qu’à la base vous souhaitez juste interagir avec votre téléphone."

 

Pointer du doigt les effets néfastes

Citant les données d'une agence de marketing, 20 Minutes rappelle que les utilisateurs des médias sociaux consacreraient plus de 5 ans de leur existence à scroller derrière leur écran. Et les conséquences ne s'avèrent pas toujours très heureuses, à en croire une étude britannique de la Royal society of public health citée par Sud Ouest. En l'espace de 25 ans, l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil auraient augmenté de près de 70%. D'autres enquêtes citées par le journal français tendent à montrer que les jeunes étaient aujourd'hui plus accros aux réseaux sociaux qu'à l’alcool et la cigarette.

 

Quel est l'intérêt de créer un média social qui ne permet pas d'interagir avec les autres? Selon l'auteur de l'article de The Atlantic, "c’est le plaisir de tapoter, de scroller, de liker, de commenter, mais sans "la charge du sens". Ou une manière peut-être de prendre du recul par rapport à l'utilisation de ces outils, dont certains ne peuvent plus se passer.

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