Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Neurosciences: déconnexion réversible de zones cérébrales chez le primate

Pour la première fois, une connexion entre deux zones du cerveau chez des primates a pu être déconnectée par des chercheurs. Cette étude réalisée pourrait permettre une amélioration des interventions dans les systèmes cérébraux humains.

25 août 2020, 16:27
Cette étude pourrait conduire à des traitements plus ciblés de certains troubles cérébraux chez l'humain (illustration).

Des chercheurs ont pour la première fois réussi à désactiver de manière réversible une connexion entre deux zones du cerveau chez des primates. Cela pourrait conduire à des traitements plus ciblés de certains troubles cérébraux chez l’humain, a annoncé mardi l’université catholique de Louvain (KU Leuven).

L’étude, publiée dans la revue scientifique Neuron, montre que la déconnexion a eu un impact négatif sur la motivation des animaux, mais pas sur leur comportement d’apprentissage.

C’est la première fois que des scientifiques parviennent à désactiver de manière réversible une voie spécifique entre deux zones du cerveau des primates pendant que ces derniers effectuent des tâches cognitives et que l’ensemble de leur activité cérébrale est surveillée
Wim Vanduffel, neurophysiologiste

«C’est la première fois que des scientifiques parviennent à désactiver de manière réversible une voie spécifique entre deux zones du cerveau des primates pendant que ces derniers effectuent des tâches cognitives et que l’ensemble de leur activité cérébrale est surveillée», a expliqué le neurophysiologiste Wim Vanduffel (KU Leuven).

Dans des études antérieures, les zones cérébrales étaient habituellement activées ou désactivées dans leur intégralité, avec des répercussions sur toutes les connexions de cette zone spécifique.

 

 

L’étude permet de mieux cerner quelle voie dans le système de récompense du cerveau est plus importante pour la motivation à faire des efforts que pour l’apprentissage basé sur la récompense.

Interventions plus précises

Or le manque ou l’excès de motivation joue un rôle important dans de nombreux troubles psychiatriques, notamment la dépression, les troubles compulsifs, la toxicomanie, les troubles anxieux, les troubles de l’humeur et la schizophrénie.

«Notre étude offre de nouvelles perspectives pour accroître ou réduire l’activité dans des voies spécifiques sans affecter une zone entière ou un système du cerveau, car les autres voies qui proviennent du même noyau cérébral restent non-affectées», explique le Pr Vanduffel.

«Cela ouvre la porte à des interventions beaucoup plus précises dans les systèmes cérébraux et, par la suite, au développement de thérapies plus efficaces pour les troubles cérébraux, entraînant moins d’effets secondaires.»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias