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Observation: les fourmis matabele viennent à l'aide de leurs congénères blessées au combat

Un comportement encore jamais observé chez les insectes a fait l'objet d'une surprenante découverte. Farouches prédatrices des termites au Sahara, les fourmis matabele s'entraident en cas de détresse au combat en ramenant leurs acolytes blessées à la fourmilière.

13 avr. 2017, 06:55
Bénéfique à toute la colonie, les fourmis sont ramenées à la fourmilière, traitées et peuvent ensuite récupérer.

Les fourmis matabele, répandues dans le sud du Sahara et farouches prédatrices des termites, viennent au secours de leurs blessés dans des combats. Elles les ramènent dans la fourmilière pour les "soigner", ont observé des entomologistes.

Deux à quatre fois par jour, les Megaponera analis - de leur petit nom latin - lancent des raids pour aller tuer des termites ouvriers, expliquent ces scientifiques dont la découverte était publiée mercredi dans la revue américaine Science Advances. Ces derniers sont responsables de la nourriture. Pour ce faire, ils transforment le bois et toutes autres matières végétales en sucre, régurgité sous forme de salive.

 

 

Mais ces attaques provoquent une forte résistance de la caste des termites soldats. Ceux-ci armés de puissantes mâchoires blessent et tuent des fourmis matabele lors des combats.

Pour apparemment minimiser leurs pertes lors de ces invasions, ces fourmis ont développé un comportement de secouristes jusqu'alors inconnu chez les insectes. Ainsi, quand une des leurs est blessée, elle appelle ses congénères en excrétant certaines substances chimiques, un peu comme un signal de détresse.

 

 

Retirer le termite

La fourmi blessée est alors ramenée à la fourmilière où elle peut récupérer après avoir été "traitée". Ce traitement consiste le plus souvent à retirer le termite qui est encore accroché à elle.

"C'est la première fois que nous observons un comportement d'aide à un animal blessé par ses congénères chez les invertébrés", explique Erik Frank, un chercheur au Biocentre de l'Université de Würzbourg en Allemagne un des co-auteurs de cette recherche.

Cette observation est surprenante, surtout chez des insectes sociaux où les individus ont généralement peu de valeur, souligne-t-il. Mais de toute évidence "cet investissement dans un système de secours est avantageux pour l'ensemble de la colonie", concluent ces scientifiques.

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