Il y a un an, le robot Philae se posait sur la comète Tchouri. Mais après 60 heures de travail, il s'est quasi "assoupi". Il pourrait reprendre contact avec la Terre d'ici une quinzaine de jours, grâce à la sonde Rosetta.
"Je suis à environ 200 kilomètres de la comète. Cela améliore les chances d'avoir des nouvelles de Philae", a annoncé lundi la sonde européenne Rosetta à l'Agence spatiale européenne (ESA). La sonde transporte des instruments développés en Suisse, dont un spectromètre de masse destiné à des analyses des gaz et poussières dans la queue de la comète.
Après dix ans de voyage comme passager de Rosetta, Philae a réalisé un exploit le 12 novembre 2014: se poser sur une comète du nom de "67P/Tchourioumov-Guérassimenko". Cet événement sans précédent avait fait la une des médias.
Malgré des rebonds imprévus, Philae s'est stabilisé entre deux falaises. Le robot a travaillé pendant 60 heures, transmettant images et données. Puis, il s'était éteint, faute de lumière solaire suffisante pour ses accumulateurs.
Réveil à l'improviste
Il s'est réveillé à l'improviste le 13 juin, établissant plusieurs contacts avec la Terre. Toutefois, il ne communique plus depuis le 9 juillet, laissant craindre qu'il ne soit partiellement endommagé.
Pour qu'il puisse entrer en contact avec Rosetta, celle-ci doit se trouver à moins de 200 kilomètres de la comète. Or, durant l'été, Rosetta s'était éloignée prudemment de Tchouri qui rejetait de plus en plus de poussières à mesure qu'elle se rapprochait du Soleil.
Tchouri a été au plus près de notre étoile le 13 août. Depuis, elle s'en écarte et l'activité de la comète décroît.
Une chance sur deux
"Il y a vraiment d'assez bonnes chances pour que nous puissions à nouveau établir un contact avec Philae. Disons 50/50", estime Stephan Ulamec, responsable de l'atterrisseur à l'agence spatiale allemande DLR.
"Nous pourrions avoir quelques contacts avec le robot dès cette semaine. Mais c'est surtout à partir de fin novembre, début décembre que nous espérons pouvoir redémarrer une série d'opérations scientifiques avec Philae", déclare Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique du robot.