Le metteur en scène Werner Düggelin est mort d’un cancer dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 90 ans, a annoncé un ami proche de l’artiste à Keystone-ATS. Il a contribué à façonner le théâtre germanophone sur plusieurs décennies.
Lorsqu’il a décidé de devenir metteur en scène de théâtre, le Schwytzois d’origine a abandonné ses études à l’université. Il est engagé au Schauspielhaus de Zurich en tant que suppléant et éclairagiste.
Au début des années 1950, M. Düggelin s’installe à Paris, où il découvre le théâtre d’avant-garde. Il tente de le ramener à Zurich, avec une adaptation en langue allemande d’«En attendant Godot» de Samuel Becket en 1954, mais le public zurichois boude la pièce.
De 1968 à 1975, le metteur en scène est le directeur artistique du théâtre de Bâle. Durant cette «ère Düggelin», devenue légendaire, il a fait venir des écrivains suisses au théâtre et a suscité de nombreuses controverses.
Il a ensuite travaillé comme réalisateur indépendant en Suisse, en Allemagne et en Autriche et a reçu plusieurs prix. Sa dernière œuvre, la version scénique de la «Lenz» de Georg Büchner, a été présentée au Schauspielhaus de Zurich en septembre 2018.