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Vénus passe devant le Soleil et derrière les nuages en Suisse

Le spectacle du transit de Vénus entre la Terre et le Soleil a été gâché par les nuages en Europe et en Asie.

06 juin 2012, 12:38
La planète Vénus est passée entre le Soleil et la Terre mercredi à l'aube pour le plus grand plaisir des astronomes et astrophysiciens en quête d'un phénomène rarissime qui ne se reproduira pas avant 105 ans. Le spectacle a toutefois été quelque peu gâché en Europe et en Asie par un écran nuageux.

La planète Vénus est passée entre le Soleil et la Terre mercredi à l'aube pour le plus grand plaisir des astronomes et astrophysiciens en quête d'un phénomène rarissime qui ne se reproduira pas avant 105 ans. Le spectacle a toutefois été quelque peu gâché en Europe et en Asie par un écran nuageux.

"Le prochain passage aura lieu en 2117. Autant dire qu'il y a bien peu d'entre nous qui seront encore là", a souligné mercredi Claude Catala, président de l'Observatoire de Paris.

D'autant que "la meilleure chance pour l'Europe" de pouvoir à nouveau observer le transit de Vénus n'interviendra que 8 ans après, en 2125, a renchéri Robert Massey, de la Société royale d'astronomie de Londres.

Le passage de la planète devant le Soleil a commencé à être visible mardi peu après 18h00 (minuit en Suisse) dans le ciel limpide de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et de la partie septentrionale de l'Amérique du Sud: un confetti noir 32 fois plus petit que le Soleil, l'ombre de Vénus, a traversé le disque solaire.

L'observation s'est terminée au lever du jour mercredi en Europe, au Moyen-Orient et en Asie du Sud. Dans la majeure partie du continent sud-américain et en Afrique de l'Ouest et du Sud-Ouest, le phénomène n'était pas observable directement.

"Ce n'est pas comme une éclipse, lorsque le soleil est totalement voilé. Le diamètre de Vénus fait le centième de celui du soleil, donc c'est juste un point qui se superpose sur l'orbe solaire et qui se déplace", a expliqué Fred Watson, de l'Observatoire astronomique australien.

Déception en Suisse

L'Australie était le meilleur endroit pour assister au phénomène avec près de 7 heures de visibilité dans l'est et le centre du pays. Les conditions d'observation étaient en revanche exécrables dans une bonne partie de l'est de la Chine, à cause d'un ciel chargé de nuages, et dans l'est du Japon, en raison d'un typhon approchant.

Les conditions météo n'étaient pas non plus optimales en Europe, qui a dû attendre le lever du soleil pour tenter d'observer la sortie de Vénus. En Suisse, les fans d'astronomie ont ainsi été déçus puisque la grande majorité d'entre eux n'a pas pu observer le passage de la planète en raison du temps maussade.

Seul le nord et le centre des Grisons ainsi que le centre et le sud du Tessin offraient des conditions plus ou moins favorables, avec quelques trouées dans les nuages, a indiqué à l'ats Marco Stoll, de MétéoSuisse.

Les scientifiques de l'Observatoire physico-météorologique de Davos attendent pour leur part les données enregistrées par le satellite français de recherche solaire Picard. Les chercheurs espèrent des informations sur la surface de l'astre du jour qui n'est en effet pas uniforme mais ressemble à une mosaïque avec des parties chaudes et moins chaudes.

Données collectées

A Tahiti, en Polynésie française, une centaine de scientifiques étaient venus du monde entier pour observer le phénomène à partir de 12h15 locales et toute l'après-midi.

A Svalbard, la terre la plus septentrionale de la Norvège, un groupe de scientifiques du programme Venus Express, seule sonde à orbiter autour de l'"étoile du berger", a pu voir le phénomène "entre les nuages", a indiqué Hakan Svedhem (Agence spatiale européenne). "Nous avons collecté de nombreuses données tout au long de la nuit", a-t-il souligné.

Le télescope spatial Hubble de la Nasa a également été mis à contribution.

"Au XXIe siècle, on utilise le passage de Vénus devant le Soleil pour étudier l'atmosphère de Vénus", a expliqué Claude Catala. "Le deuxième intérêt scientifique majeur, c'est de développer les techniques d'observation des exoplanètes", a-t-il ajouté.

Les transits de Vénus surviennent par paire à huit ans d'intervalle avant de ne plus avoir lieu pendant plus d'un siècle. Au XXIe siècle, le précédent était en 2004 et aucun ne s'était produit au XXe siècle.

 

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