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« Le MH370 ne pouvait que s'abîmer dans l'océan » pour François Clavadetscher

François Clavadetscher, ancien commandant de bord chez Swiss et Swissair, estimait lundi que la piste terroriste était peu probable pour expliquer la disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines. En tout cas, la seule possibilité était que le MH370 se soit abîmé en mer. Les éléments semblent lui donner raison!

25 mars 2014, 08:46
Pour François Clavadetscher, une chose est sûre: une action délibérée a été prise dans le cockpit du HM370 pour lui faire faire un demi-tour le 8 mars.

A l’instant même où la nouvelle tombait lundi après-midi, François Clavadetscher affirmait : «L’avion de la Malaysia Airlines MH370 se trouve forcément quelque part dans l’océan. On devrait retrouver ses débris demain (mardi) ou durant la semaine, au plus tard».

Commandant de bord à la retraite de Swiss depuis 2002, instructeur de vol sur MD11 chez Swissair auparavant, le pilote de Vich (Vaud) qui se targue de posséder un «permis d’établissement pour Confédéré» était hier en train d’exposer la seule issue possible pour le Boeing 777 disparu depuis le 8 mars avec 239 personnes à son bord.

C’est à ce moment-là que le Premier ministre malais, Najib Razak, confirmait que la dernière position de l’avion a été localisée à l’ouest de la ville australienne de Perth dans l’océan Indien, d’après les données satellitaires.

Pour le spécialiste cependant, deux éléments étaient absolument avérés. «Le demi-tour de l’avion, qui a coïncidé avec la perte de contact du transpondeur du vol MH370, est une action délibérée. Elle a été prise dans le cockpit. Les seules interrogations qui persistent, sont de connaître l’auteur et les raisons de cette action. Etait-ce le pilote? Son copilote? Un membre de l’équipage? L’ont-ils fait sous la contrainte ou après une avarie? On ne peut pas le savoir pour le moment.»

Digne de James Bond

Quant au second point, François Clavadetscher était catégorique lundi après-midi : «L’avion de la Malaysia Airlines, ne peut que se trouver quelque part dans l’eau !»

Car l’expert de détailler: «Un avion qui atterrit ou s’écrase au sol laisse forcément des traces. Les sismographes l’auraient repéré. Une trouée serait visible dans une forêt de même que de la fumée. Les satellites auraient repéré les débris en cas de crash». 

Quant à l’hypothèse d’un aéroport clandestin qui disparaîtrait sous un rocher, mis à disposition par un nabab terroriste sur une île, c’est un scénario qu’il balaie d’un revers de manche: «C’est digne de James Bond! Mais il n’a aucun fondement dans la réalité ! »

Deux cas de figure

Désormais, la taille des débris retrouvés en surface fournira de précieuses indications sur la manière dont l’avion a amerri et sur le probable lieu d’impact. «Si, comme cela avait été le cas pour le MD 11 de Swissair à Halifax le 2 septembre 1998, où l’avion avait littéralement plongé dans l’eau, on trouvera des milliers de petits morceaux de la taille d’un dossier ou d’un placet de siège en surface. Si, au contraire, l’avion est descendu comme le AF447 d’Air France entre Rio et Paris qui s’est crashé le 1er juin 2009, il aura touché l’eau à une vitesse verticale de 50 mètres par seconde seulement. On retrouvera alors de plus grosses pièces. Peut-être l’empennage, comme cela avait été le cas pour le « Rio-Paris », un bout d’aile ou un morceau du fuselage. Les éléments lourds, tels que moteurs ou train d’atterrissage, auront quant à eux coulé», explique François Clavadetscher.

Ces débris, combinés avec les données de courants marins, permettront aux enquêteurs de déterminer une zone de recherche de quelque 100 km carrés pour retrouver les deux boîtes noires. Ces dernières feront peut-être la lumière sur les événements qui ont entraîné la chute du MH370.

«La mauvaise nouvelle est que si l’avion a volé pendant quelque quatre à cinq heures, épuisant son combustible, avant de planer et s’abîmer en mer, les enquêteurs ne trouveront aucune indication du début de l’avarie. Même s’ils retrouvent les boîtes noires», constate l’ancien pilote. Car tant l’enregistreur des paramètres de vol (le DFR, pour Data Flight Recorder) que celui d’ambiance de cockpit (le CVR, Cockpit Voice Recorder) ne livreront que les 120 dernières minutes des événements qui se sont passés à bord du Boeing de la Malaysia Airlines… Il reste à espérer que les enregistreurs se soient arrêtés peu après l’avarie principale…

Sous-marin

Enfin, quant à la question de retrouver ces fameuses boîtes noires au fond de l’océan, François Clavadetscher rassure: «Celle du AF447 avaient livré leur secret près de deux ans après le crash de l’avion d’Air France. Elles avaient été retrouvées grâce à un sous-marin allemand ».

 

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