Ce corps a été trouvé dans le sixième pont, dans la partie immergée du navire. Le paquebot, qui s'est échoué au large de la Toscane le 13 janvier, transportait au total environ 4200 personnes dont 69 Suisses tous sains et saufs. On est toujours sans nouvelles de 15 d'entre elles.
Le corps d'une autre victime du naufrage, une passagère allemande, a par ailleurs été identifié. Au total 14 dépouilles ont été identifiées.
Eviter une catastrophe écologique
«Le vent et des creux de plus d'un mètre nous ont contraints à interrompre nos activités, que nous reprendrons lorsque les conditions se seront améliorées», a déclaré Antonino Corsini, l'un des plongeurs à l'œuvre pour le compte de l'entreprise néerlandaise SMIT, chargée de pomper le fioul et le gazole du Costa Concordia.
Maintenant que tout espoir de retrouver des rescapés s'est évanoui, les efforts visent à éviter une catastrophe écologique au large de la petite île, située dans une zone maritime protégée.
Avant la suspension des activités, les équipes mettaient en place des valves destinées à pomper le contenu de six des réservoirs du navire, lesquelles renferment la moitié de 2300 tonnes de carburant.
Quatre semaines nécessaires
Les opérations de pompage, qui devaient initialement commencer aujourd’hui, ne démarreront pas avant demain au plus tôt. Et, de l'avis des services compétents, il ne faudra pas moins de quatre semaines pour extraire la totalité du carburant.
«La météo prévoit du mauvais temps jusqu'à mardi et nous n'espérons guère pouvoir reprendre nos opérations avant le milieu de la semaine prochaine», a déclaré un porte-parole de SMIT, Martijn Schuttevaer. Une barge supportant le matériel de pompage, qui avait été arrimée à l'épave, a été retirée en raison du vent violent.
Le Costa Concordia, véritable ville de vacances flottante longue de 290 mètres, a chaviré après avoir heurté un rocher qui a ouvert une brèche dans sa coque, et après s'être échoué tout près de la côte de l'île.
Officier interrogé
Son capitaine, Francesco Schettino, est toujours assigné à résidence. Il est soupçonné d'avoir dirigé son navire beaucoup trop près du rivage et accusé d'homicides involontaires multiples et d'abandon de navire avant que son évacuation ait été achevée.
Le premier officier du navire, Ciro Ambrosio, a été interrogé par la justice, mais la compagnie à laquelle appartient le paquebot, Costa, filiale de Carnival, n'est pas mise en cause au stade actuel de l'enquête.
Plainte à Miami
Six passagers du paquebot ont de leur côté déposé plainte hier à Miami, aux Etats-Unis, contre Carnival et Costa Croisières. Ils réclament 460 millions de dollars au total pour le préjudice subi.
Un autre avocat de ces six plaignants, Mitchell Proner, avait annoncé samedi dernier qu'il se préparait à lancer des poursuites en nom collectif à Miami. Cependant, la plainte déposée hier ne l'a pas été en nom collectif. Elle accuse Carnival et Costa Cruise Lines de négligence maritime.
Une première plainte en nom collectif a été déposée vendredi aux Etats-Unis dans cette affaire, à peine signé un accord en Italie entre des passagers et la compagnie Costa Crociere qui est loin de faire l'unanimité.
Cet accord concerne environ 3000 passagers de 60 pays, dont quelques 900 Italiens, selon l'Adoc, une des associations de consommateurs italiens faisant partie du comité des naufragés du Concordia qui a négocié cet accord.