Quartavious Davis, jeune homme de dix-huit ans, est un criminel banal avec une demi-douzaine d’attaques à main armée en trois mois, aucun blessé, un seul coup de revolver en direction d’un chien qui les poursuivait, lui et ses complices, sans même toucher l’animal, selon "l'Express.fr".
La justice de Miami aux Etats-Unis l’a pourtant condamné à 1941 mois d’emprisonnement soit 162 années. C’est la première fois que le jeune homme a affaire à la justice. Il est désormais digne de figurer dans le livre des records.
Si le tribunal de Miami le condamne à toutes ces années de prisons, c’est à cause d’une pratique courante dans les tribunaux de Floride: le «stacking», l’empilage. Cette pratique permet au juge de distinguer les différents éléments d’un même acte d’accusation, chacun d’eux étant dès lors considéré comme un crime à part entière.
Le jeune homme passe alors du statut de primo-délinquant à celui de multirécidiviste. Il est accusé de sept détentions d’armes en vue de commettre des actes violents – autant que le nombre de braquages qu’il aurait commis.
La Cour suprême a déclaré il y a une semaine que la perpétuité appliquée aux mineurs, y compris en cas de meurtre, relevait d’un «traitement cruel et inhabituel».
L’avocat de Davis met en avant la «cruauté» et «l’extrémisme» de la très lourde peine infligée à son client, tout juste majeur.
Ses cinq complices ont plaidé coupable et négocié avec les autorités. Ils écopent quant à eux de peines allant de 9 à 22 ans d’emprisonnement.
Quartavious Davis va maintenant faire appel. En cas d’échec, il portera l’affaire à la Cour suprême. Il refuse de baisser les bras: «Je n'accepterai jamais ce qui m'est arrivé, se défend-il. Ils savent que ce qu'ils ont fait est injuste».