La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc lundi pour disperser environ 200 manifestants. Ceux-ci souhaitaient rallier la place Taksim d'Istanbul à l'occasion du 1er mai, malgré l'interdiction des autorités, a constaté un journaliste de l'AFP.
La Turquie célébrait lundi la fête du travail sous tension, deux semaines après un référendum dont le résultat est contesté par l'opposition et qui a considérablement renforcé les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.
Le groupe de manifestants dispersé, composé de divers groupes de gauche, avait déroulé des banderoles portant des slogans contre le gouvernement, tels que "Longue vie au 1er mai, non au dictateur!", dans le quartier de Gayrettepe. Dans le quartier voisin de Besiktas, au moins 60 personnes qui voulaient également se rendre à Taksim ont été arrêtées.
Plus de 200 arrestations
Au total, plus de 200 personnes ont été arrêtées dans l'ensemble de la ville, ont annoncé les services du gouverneur.
Un homme est par ailleurs mort en manipulant un canon à eau.
La place Taksim a été le principal lieu de rassemblement pour le 1er mai jusqu'en 1977, lorsque 34 personnes avaient été tuées par des inconnus pendant des manifestations. Après avoir été réautorisés en 2010, les rassemblements y ont été à nouveau interdits après les grandes manifestations antigouvernementales de 2013.
#01Mei
— Tineke Senf (@TinekeSenf) 1 mai 2017
Police intervention to 'United Struggle' which attempted to reach #Taksim . Custodies reported.pic.twitter.com/wxkkaMxY7c
Des barrages policiers ont ainsi été installés lundi pour bloquer les accès à la place située sur la rive européenne d'Istanbul. "Nous allons à Taksim parce que c'est un lieu significatif pour la classe ouvrière", a expliqué Sevim, une manifestante, peu avant l'intervention des forces de l'ordre.
Le #1ermai se solde par plus de 200 arrestations à Istanbulhttps://t.co/xr2HtK6iqZ pic.twitter.com/k3dsQ2VFpV
— Sputnik France (@sputnik_fr) 1 mai 2017