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215 millions d'enfants travaillent dans le monde

215 millions d'enfants travaillent dans le monde, a rappelé lundi à Genève le BIT. A l'occasion de la Journée contre le travail des enfants, célébrée mardi.

11 juin 2012, 11:04
Encore 215 millions d'enfants travaillent dans le monde, a rappelé lundi à Genève le BIT

Encore 215 millions d'enfants travaillent dans le monde, a rappelé lundi à Genève le BIT. A l'occasion de la Journée contre le travail des enfants, célébrée mardi, l'organisation demande aux Etats de traduire leurs engagements dans des actions concrètes.

Il existe toujours un grand décalage entre la ratification des conventions sur le travail des enfants et les initiatives prises par les pays pour traiter ce problème, constate le Bureau international du travail (BIT) dans un rapport qui marque le 10e anniversaire de la Journée mondiale contre le travail des enfants.

"Il n'y a de place pour aucune complaisance quand il y a encore 215 millions d'enfants qui doivent travailler pour survivre et que la moitié d'entre eux est exposée aux pires formes de travail des enfants, y compris l'esclavage et l'implication dans des conflits armés", a déclaré le directeur général du BIT Juan Somavia.

Parmi les enfants astreints au travail, environ cinq millions d'enfants sont victimes du travail forcé, notamment d'exploitation sexuelle à des fins commerciales ou de servitude pour dettes, un chiffre sans doute sous-estimé, selon le BIT.

Economie informelle

Les progrès dans la réduction du travail des enfants ont souvent été mis à mal par l'incapacité à traduire les engagements dans la pratique. Le plus grand décalage s'observe dans l'économie informelle où se produit la majorité des violations des droits fondamentaux au travail, selon le rapport.

Les enfants des zones rurales et agricoles, ainsi que les enfants des travailleurs migrants ou des populations autochtones, sont les plus menacés d'être enrôlés dans le travail des enfants.

Le BIT indique aussi qu'assez peu de plaintes contre le travail des enfants atteignent les tribunaux. Les sanctions à l'encontre de ces violations sont souvent trop faibles pour être véritablement dissuasives.

Des progrès

Des progrès ont en même temps été accomplis. La liste des pays ayant établi des plans nationaux de lutte contre le travail des enfants s'allonge. De nombreuses nouvelles interdictions législatives permettent d'identifier et de prévenir les travaux qui représentent un danger pour les enfants.

Davantage de lois ont été adoptées contre la prostitution et la pornographie infantiles. La coopération s'est développée entre les Etats, en particulier pour ce qui concerne les problèmes de traite, a affirmé le BIT.

Les conventions du BIT sur le travail des enfants nð138 concernant l'âge minimum d'admission à l'emploi et nð182 sur les pires formes de travail des enfants figurent parmi les conventions les plus largement ratifiées. Sur les 185 Etats Membres du BIT, 88% ont ratifié la première et 95% la seconde. L'objectif est de parvenir à la ratification universelle en 2015 et à l'élimination des pires formes de travail des endants en 2016.

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