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3 millions de fidèles à Copacabana pour les JMJ

Les 28e Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Rio de Janeiro se sont conclues par une célébration du pape François, devant une foule de trois millions de fidèles, sur la plage de Copacabana. Il s'envolera ensuite pour Rome dans la soirée (minuit en Suisse).

28 juil. 2013, 22:04
Trois millions de personnes se sont massées sur la plage de Copacabana (Brésil) pour entendre la célébration du Pape François, lors de la fin des 28e Journées Mondiales de la Jeunesse.

François a annoncé que la prochaine édition aurait lieu en 2016 à Cracovie en Pologne, dans la région natale de l'ancien pape et fondateur des JMJ, Jean-Paul II, qu'il proclamera saint à la fin de l'année.

Apôtre d'une église missionnaire proche des pauvres, le pape argentin a appelé les jeunes catholiques à évangéliser «sans peur» de part le monde, «jusque dans les périphéries existentielles». «Il n'y a pas de frontières, pas de limites: Jésus nous envoie à tous. Il n'est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants», a-t-il martelé.

Des jeunes ont déployé un immense drap blanc à son l'effigie.Tout au long de la semaine, François a conquis les JMJistes par sa chaleur, sa simplicité et son franc parler.

Pour le premier voyage à l'étranger de son pontificat, ce pape infatigable de 76 ans a déployé une énergie débordante, multipliant les rencontres avec les jeunes, mais aussi avec les habitants d'une favela, d'anciens drogués ou des détenus.

Il devait rencontrer dans l'après-midi les évêques d'Amérique latine. Le continent compte le plus de catholiques au monde mais l'Église y est confrontée à une forte progression des églises évangéliques néo-pentecôtistes, plus actives sur le terrain.

Copacabana noire de monde

Le porte-parole du Vatican a indiqué que plus de trois millions de fidèles, pèlerins des JMJ ou habitants de Rio, avaient assisté à la messe de clôture des JMJ.La célèbre plage de Copacabana. Surveillée par cinq bâtiments de la Marine brésilienne, elle était totalement noire de monde.

Deux millions de pèlerins du «Woodstock catholique» y avaient passé la nuit à la belle étoile pour une veillée de prière, transformant la plage en immense terrain de camping. La foule était tellement grande que des milliers de pèlerins ont dormi sur les trottoirs et la chaussée de la promenade longeant l'océan, serrés côte à côte dans des duvets, sous des couvertures.

La présidente du Brésil Dilma Rousseff, la présidente argentine Cristina Kirchner et le président bolivien Evo Morales, ont assisté à l'office de dimanche. Le pape a parcouru en jeep ouverte les trois kilomètres séparant le Fort de Copacabana de l'immense podium où il a célébré la messe, ponctuée de musique pop catholique.

Sur son parcours, il s'est souvent arrêté pour embrasser des enfants et donner sa bénédiction aux fidèles qui hurlaient de joie comme des fans de football. Il a bu du maté, le thé argentin, qu'un fidèle lui tendait. Soixante cardinaux, 1500 évêques et 11'000 prêtres étaient présents, selon le Vatican.

Samedi soir, le pape François avait invité les jeunes catholiques à suivre les pas de Jésus en s'engageant sur le terrain social et politique pour «changer le monde». Cette invitation a pris une résonance particulière au Brésil, où la jeunesse s'est révoltée en juin pour réclamer une amélioration des services publics et crier son exaspération de la corruption et de la classe politique.

Quelques couacs

Communion réussie entre le pape et la jeunesse, les JMJ de Rio ont moins brillé par leur organisation, marquée par de nombreux couacs: véhicule du pape bloqué par la foule après une erreur de parcours, métro en panne, transports saturés, changement de programme de dernière minute.

Cette cascade de ratés soulève d'inquiétantes interrogations alors que le Brésil se prépare à accueillir les deux plus grands événements sportifs planétaires: le Mondial-2014 de football et les Jeux Olympiques de Rio en 2016.

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