Les personnes qui fuient les conflits et les violations des droits humains sont à nouveau à un plus haut pour la 9e année consécutive, malgré la pandémie. Fin 2020, elles étaient près de 83 millions, une augmentation de 4% en un an, «le double d’il y a dix ans», a indiqué l'ONU vendredi à Genève.
Parmi ces déplacés qui constituent 1% de la population mondiale, près d’un tiers se sont réfugiés dans un autre pays que le leur, également davantage que l’année précédente, selon les données publiées par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). Dont près de 21 millions sous le mandat de l’agence onusienne, environ 5,8 millions de Palestiniens et 3,9 millions de Vénézuéliens.
Au total, 48 millions de personnes sont des déplacées internes, en augmentation de plus de 2 millions. Malgré la pandémie et les restrictions, les chiffres continuent de s’étendre, déplore le HCR. Et plus de 4 millions sont demandeuses d’asile.
Plus de deux tiers des personnes contraintes d’être déplacées viennent de cinq pays. La Syrie, avec près de 7 millions de ressortissants qui ont fui leur habitation, devance le Venezuela, l’Afghanistan, le Soudan du Sud et la Birmanie.
Les mineurs sont plus de 40% du total des déplacés. Selon de nouvelles estimations, près d’un million d’enfants sont nés comme réfugiés entre 2018 et 2020. La plupart pourraient le rester pendant des années.