«Alep est morte». Le constat du professeur Raphaël Pitti, chargé de formation à la médecine de guerre, et qui revient d’une mission de deux mois en Syrie destinée à former des médecins syriens, est sans appel. Invité lors d’une conférence organisée mardi soir par l’Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM), une ONG française créée en 2012, le médecin anesthésiste ne s’arrête pourtant pas là.
Le regard dissimulé derrière ses lunettes rondes, il poursuit, encore choqué par l’indifférence dans laquelle se poursuit la pire catastrophe du 21e siècle: «Le droit international humanitaire aussi est mort à Alep. L’ONU est morte à Alep. L’Europe, avec l’afflux de migrants que l’on connaît, est également morte à Alep».
Alors que la reprise de la deuxième ville syrienne par les forces du régime n’est plus qu’une question de jours, selon le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, les bombardements...