Les obsèques de Wissam al-Hassan se sont transformées hier après-midi en une violente manifestation antisyrienne et antigouvernementale. À la fin de la cérémonie funéraire, place des Martyrs, au centre de Beyrouth, une partie de la foule s'est mise à lancer des slogans hostiles à la Syrie. Les manifestants accusaient Damas d'être responsable de l'assassinat du général al-Hassan, tué dans l'explosion d'une voiture piégée vendredi après-midi au centre du quartier chrétien d'Achrafié. Ils réclamaient aussi la démission du premier ministre Najib Mikati, chef d'un gouvernement libanais dominé par les partis prosyriens, dont le puissant Hezbollah chiite, et qu'ils tiennent pour complice du meurtre.
Leur cortège a pris la direction du Sérail, ancien palais ottoman et siège du gouvernement, où ils se sont heurtés à des cordons de policiers et de soldats qui ont tiré des rafales en l'air et lancé des gaz lacrymogènes pour les arrêter.
Le calme est revenu en...