Mouammar Qouider devait bientôt se marier, mais il a tenté de se suicider il y a quelques jours. A 21 ans, il n’en pouvait plus des brimades et du chômage dans la bande de Gaza.
«Toutes les portes se sont fermées devant moi», témoigne-t-il après en avoir réchappé. «La police de la municipalité de Gaza m’a confisqué mon stand et la balance qui me servait à vendre mes raisins.»
Le jeune homme énumère ses arrestations à répétition entre 9 et 21 heures, les heures durant lesquelles il pouvait vendre le mieux. Alors il a avalé de la mort-aux-rats, un poison bon marché et facile d’accès, devant les locaux d’une association des droits de l’homme.
Briser un tabou
Il est impossible d’obtenir des chiffres précis sur les suicides dans l’enclave palestinienne contrôlée d’une main de fer par le mouvement islamiste Hamas. Les familles de cette petite société conservatrice refusent de...