A peine élu, le président du Kosovo risque d’être inculpé. Désigné le 26 février par les parlementaires kosovars, Hashim Thaçi, 47 ans, est directement visé par l’établissement, cette année, du nouveau Tribunal spécial de La Haye (Pays-Bas) chargé des crimes commis par la guérilla albanaise au Kosovo, dont il fut l’un des commandants, avec comme nom de guerre «Serpent».
En 1998, le Kosovo, province de la Serbie, était le théâtre d’un conflit opposant les forces du gouvernement de Belgrade et l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Ce mouvement séparatiste réclamait l’indépendance de la province, majoritairement peuplée d’Albanais. En 1999, l’Otan est intervenue en faveur de l’UCK et chassa les troupes serbes du Kosovo. La province devint gouvernée à la fois par les anciens leaders de la guérilla albanaise et par l’administration de la mission de l’ONU au Kosovo (Minuk).
En 2008, le gouvernement kosovar proclama l’indépendance de la province. Hashim...