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A peine privatisée, la poste britannique va biffer 1600 emplois

Tout juste privatisé, Royal Mail s'apprête à supprimer 1600 emplois et d'en embaucher 300. Les licenciements devraient toucher des cadres principalement.

25 mars 2014, 10:18
A Royal Mail Post Office is seen in London, Thursday, Oct. 10, 2013. British Business Secretary Vince Cable defended the government's sale of a majority stake in Royal Mail on Wednesday, saying that more than 700,000 retail investors have sought shares in the initial public offering. Shares are expected to be priced at between 260 pence and 330 pence, giving Royal Mail a market valuation of between 2.6 billion pounds (4.1 billion US dollars) and 3.3 billion pounds. The government would raise between 1.04 billion pounds and 1.72 billion pounds based on these figures.(AP Photo/Lefteris Pitarakis)

Le groupe postal britannique Royal Mail entend biffer environ 1600 emplois, quelques mois seulement après sa privatisation et son introduction en Bourse en fin d'année dernière. Il compte parallèlement embaucher ou promouvoir des salariés sur un total de 300 postes, ce qui aboutit à la suppression nette de quelque 1300 emplois.

"Royal Mail va lancer aujourd'hui une consultation formelle avec (les syndicats) Unite et CWU" au sujet d'une "proposition de réduction d'environ 1600 emplois avec 300 nouveaux postes ou promotions", a indiqué mardi le groupe qui emploie environ 150'000 personnes au Royaume-Uni.

Ces suppressions de postes toucheront en premier lieu les cadres et concerneront aussi, dans une moindre mesure, les services administratifs. Royal Mail assure que les postiers ne seront, en revanche, pas touchés.

Le groupe postal - qui rappelle que, depuis 2003, environ 50'000 employés l'ont quitté - assure qu'il est dans son habitude de réduire les effectifs sans licenciement sec là "où cela est possible" via des départs non remplacés, des redéploiements ou des départs volontaires.

Economies de 50 millions de livres par an

Ces suppressions d'emplois doivent permettre au groupe d'économiser environ 50 millions de livres par an (72,8 millions de francs), mais elles vont le contraindre à enregistrer des charges de restructuration d'environ 230 millions de livres sur l'exercice 2013/2014.

"Nous améliorons continuellement notre efficacité, tout en maintenant notre haute qualité de service. Nous devons le faire afin d'être compétitifs sur les marchés du courrier et des colis. C'est la meilleure façon de garantir le service (postal) universel et les emplois de bonne qualité que nous offrons à nos salariés", a déclaré la directrice générale du groupe, Moya Greene.

Royal Mail a été introduit en Bourse mi-octobre par le gouvernement de David Cameron, dans le cadre de la plus importante privatisation dans le pays depuis la grande vague de l'époque Thatcher et Major. Une privatisation qui avait suscité la colère des syndicats.

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