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A Toulouse, Mélenchon promet révolution et souveraineté

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle française Jean-Luc Mélenchon a emprunté les mots de Jean Jaurès et le ton des grands révolutionnaires jeudi soir à Toulouse pour appeler à affirmer la souveraineté de la France face à l'Europe ou l'OTAN, et celle des salariés vis-à-vis des moyens de production.

05 avr. 2012, 22:42
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Lors d'un meeting sur la place du Capitole, où étaient réunies plusieurs dizaines de milliers de personnes, 70'000 selon les organisateurs, le candidat du Front de gauche a livré une nouvelle démonstration de force à 17 jours du premier tour de l'élection présidentielle.

Celui que les sondages présentent comme un potentiel «troisième homme» du scrutin a promis de soumettre à référendum, s'il est élu, le traité budgétaire européen et l'appartenance à l'Alliance atlantique.

Il a aussi milité pour inclure dans la Constitution un «droit de préemption» ou «droit de réquisition» pour former des «coopératives ouvrières» qui deviendraient propriétaires des outils de production, afin d'éviter des fermetures d'usines comme celles qu'ont connues les anciens employés de Molex ou Celanese.

«La démocratie politique (...) s'exprime en une idée centrale, ou mieux encore en une idée unique: la souveraineté politique du peuple, c'est-à-dire n'obéir qu'aux lois auxquelles on a personnellement contribué avec son vote», a dit le candidat, évoquant Jean Jaurès, icône de la gauche et enfant du Midi. «La souveraineté est l'autre nom de la liberté», a-t-il ajouté.

«La flamme de la révolution»

Dans un discours de 25 minutes, l'ancien socialiste a souvent pris des accents révolutionnaires devant une foule qui, malgré la pluie qui s'est abattue en soirée, a scandé «Président! Président!»

«Une fois de plus, il va vous falloir être ce cratère d'où va jaillir de nouveau la flamme de la révolution, qui par contagion devien(dra) la cause commune de tous les peuples de l'Europe», a dit Jean-Luc Mélenchon, appelant de ses voeux une «nouvelle alliance altermondialiste» indépendante des Etats-Unis pour ne pas devenir la «roue de secours du char impérial».

«Nous sommes au mois de Germinal (...) France, belle et rebelle, vienne le temps des cerises et des jours heureux», a-t-il conclu à l'issue de son deuxième grand meeting en plein air, après celui de la place de la Bastille à Paris et avant celui du 14 avril à Marseille.

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