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Accidents de la route: 3’700 personnes meurent chaque jour dans le monde

La route a tué 1,35 million de personnes en 2018 dans le monde. A Genève, l’émissaire de l’ONU a annoncé que l’objectif mondial de réduire de 50% les victimes de la route ne sera pas atteint. Les pays en développement souffrent particulièrement de ce type d’accident.

07 févr. 2020, 18:37
La route a tué 1,35 million de personnes en 2018. (Illustration)

L’objectif mondial de réduire de 50% d’ici 2020 le nombre de victimes des routes «ne sera pas atteint». L’émissaire de l’ONU sur cette question Jean Todt a annoncé vendredi à Genève qu’il appellera à un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à New York.

Parmi les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés il y a cinq ans, l’un d’entre eux demandait de réduire de moitié le nombre de victimes. Certains pays ont réussi mais le nombre total dans le monde continue d’augmenter. Devant la presse, M. Todt a admis que malgré les efforts, «nous n’avons pas atteint les objectifs».

Nous n’avons pas atteint les objectifs.
Jean Todt, émissaire de l’ONU

En 2018, selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 2018, 1,35 million de personnes sont décédées, dont 90% dans les pays en développement, et environ 50 millions de personnes ont été blessées. Soit 3700 tués chaque jour.

Dans les pays en développement, le coût atteint 2 à 5% du Produit intérieur brut (PIB), des centaines de millions de dollars, a précisé la secrétaire exécutive de la Commission économique de l’ONU pour l’Europe (CEE-ONU).

«Changer» de système

A quelques jours de la 3e réunion ministérielle mondiale sur la sécurité routière, en Suède, où plus de 100 pays seront représentés, M. Todt a appelé à «changer» de système pour réduire de moitié le nombre de victimes d’ici 2030. «C’est possible», estime de son côté le directeur des maladies non transmissibles à l’OMS Etienne Krug.

Infrastructures routières, ceinture ou encore vitesse, le dispositif demande seulement une «volonté politique», mais aussi la contribution des populations, insiste M. Todt. «Les citoyens sont prêts à accepter de limiter certaines de leurs attitudes» s’ils comprennent que ces restrictions peuvent sauver des personnes, renchérit le responsable de l’OMS.

Il n’y a pas d’éducation, il n’y a pas d’application des lois, les habitants ne font pas attention aux règles.
Jean Todt, émissaire de l’ONU

M. Todt cible lui les Etats en développement. «Il n’y a pas d’éducation, il n’y a pas d’application des lois, les habitants ne font pas attention aux règles», dit-il. Et d’appeler les gouvernements à changer cette situation. Plus largement, il met en cause l’industrie automobile qui ne doit plus vendre de véhicules qui n’honorent pas des conditions minimales de sécurité. Une collaboration a été lancée sur cette question avec une organisation.

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