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Accord de cessez-le-feu à Gaza après deux jours d’affrontements et 32 Palestiniens tués

Une médiation égyptienne a permis d’établir un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Il est entré en vigueur ce jeudi matin. Les combats entre les forces israéliennes et le Djihad islamique ont fait plus de 30 morts en deux jours côté palestinien.

14 nov. 2019, 08:18
Dans les régions israéliennes à proximité de Gaza, les sirènes d'alerte retentissent depuis mardi.

Un fragile accord de cessez-le-feu est entré en vigueur jeudi matin dans la bande de Gaza après deux jours de combats entre les forces israéliennes et le Djihad islamique. Ils ont fait plus d’une trentaine de morts dans l’enclave palestinienne.

Pour tenter de freiner cette nouvelle spirale de violence, l’émissaire de l’ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, était arrivé mercredi au Caire afin de mener avec les Egyptiens -qui bénéficient d’une forte influence sur Gaza et de relations officielles avec Israël- une médiation en vue d’une «désescalade urgente».

 

 

Jeudi, un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur à 05h30 locales (04h30 en Suisse) dans la bande de Gaza, ont indiqué à l’AFP une source égyptienne au fait de la médiation et un haut responsable du Djihad islamique.

Cet «accord de cessez-le-feu intervient à la suite des efforts de l’Egypte» et a reçu l’aval «des factions palestiniennes incluant le Djihad islamique», a indiqué ce haut responsable égyptien.

«Maintenir la paix»

Selon ce responsable, l’accord stipule aussi que les factions palestiniennes doivent aussi s’assurer de «maintenir la paix» lors de manifestations contre le blocus israélien sur Gaza et pour le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres.

De son côté Israël doit aussi arrêter ses frappes et «s’assurer d’un cessez-le-feu» lors de ces manifestations de la «marche du retour» qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de blessés dans la bande de Gaza, selon cette source.

 

 

Une source au sein du Djihad islamique a confirmé l’accord à l’AFP. Un responsable militaire israélien avait quant à lui indiqué mercredi soir à l’AFP que l’armée israélienne allait mettre fin à son opération à Gaza si le Djihad islamique cessait de son côté les tirs de roquettes vers Israël.

Une famille décimée

Plus tôt dans la nuit de mercredi à jeudi, six membres d’une même famille palestinienne ont été tués dans une frappe israélienne visant des éléments du Djihad islamique dans la bande de Gaza, selon le ministère local de la Santé.

Ces décès portent ainsi à 32 le nombre de morts à Gaza dans des frappes israéliennes visant depuis mardi non pas le Hamas, mais un autre groupe islamiste armé local, le Djihad islamique.

A lire aussi : Frappes aériennes israéliennes: 22 Palestiniens tués dans la bande de Gaza

Dans les régions israéliennes à proximité de Gaza, les sirènes d’alerte retentissent depuis mardi. Dans un rayon de 40 km de Gaza, les services publics ont été fermés encore mercredi. Une roquette a endommagé une maison, une autre une usine, et une autre encore est tombée sur une autoroute, passant à quelques mètres de foudroyer des voitures en circulation.

Séquence la plus meurtrière depuis 2018

Cette séquence est la plus meurtrière depuis des heurts entre soldats israéliens et Palestiniens ayant fait environ une soixantaine de morts le 14 mai 2018 à Gaza, jour de l’inauguration à Jérusalem de l’ambassade américaine. Cette décision avait entériné la reconnaissance par les Etats-Unis de cette ville contestée comme capitale d’Israël.

Contrairement au Djihad islamique, le Hamas avait approuvé il y a plusieurs mois une trêve avec Israël négociée par l’entremise de l’ONU, de l’Egypte, pays frontalier de Gaza, et du Qatar, émirat du Golfe, prévoyant notamment l’entrée mensuelle de millions de dollars en aide pour l’enclave palestinienne, où le taux de chômage avoisine les 50%.

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