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Accord UE-Turquie: le premier échange de réfugiés syriens aura lieu lundi

Les premiers pas se profilent pour la mise en pratique de l'accord trouvé entre l'Union Européenne et la Turquie. Pourtant, cet accord est fortement décrié par Amnesty International qui accuse la Turquie de renvoyer des réfugiés en Syrie.

01 avr. 2016, 19:07
Amnesty a affirmé que la police turque regroupe et expulse autour d'une centaine de Syriens "presque tous les jours depuis la mi-janvier".

Un premier groupe de Syriens en provenance de Turquie est attendu lundi en Allemagne dans le cadre de l'accord conclu le 18 mars entre l'Union européenne et Ankara pour tenter de freiner l'afflux de réfugiés. Les premiers renvois de réfugiés et migrants de Grèce vers Turquie sont également prévus lundi.

Les réfugiés syriens en partance pour l'Allemagne seront "quelques dizaines" dans un premier temps, a indiqué vendredi le porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur, Tobias Plate. Ils seront accueillis à Friedland, une commune proche de Göttingen (ouest). Ce sont "surtout des familles avec des enfants".

Conformément à l'autre volet de l'accord, un premier renvoi de réfugiés et migrants de Grèce vers la Turquie est prévu lundi, a confirmé jeudi soir le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu. Mais ni la Grèce, ni la Turquie ne semblent vraiment prêtes et l'incertitude demeure sur le nombre d'expulsions qui pourront effectivement avoir lieu.

Et ces renvois suscitent déjà de fortes inquiétudes: selon Amnesty International, il est "fort vraisemblable" que la Turquie ait forcé le retour de milliers de Syriens vers leur pays en guerre dans les dernières sept à neuf semaines. Mais aussi que les réfugiés renvoyés de Grèce vers la Turquie risquent de subir le même sort.

 

 

Refoulés presque tous les jours

S'appuyant sur des informations recueillies dans les provinces frontalières du sud de la Turquie, Amnesty a affirmé vendredi que la police turque regroupe et expulse autour d'une centaine de Syriens "presque tous les jours depuis la mi-janvier". La semaine dernière, Amnesty dit avoir collecté plusieurs témoignages indiquant des expulsions à grande échelle depuis la province frontalière de Hatay.

"En général, soit il s'agit de Syriens qui viennent tout juste de passer la frontière" ou alors de gens qui sont là depuis plus longtemps, "mais qui n'ont pas pu se faire enregistrer auprès des autorités, parce que les Turcs n'enregistrent plus personne en ce moment", assure Andrew Gardner, chercheur pour Amnesty à Istanbul.

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