Quelques milliers de pro-Morsi se rendaient à pied vers le ministère de l'Intérieur lorsqu'ils ont été pris à partie par des habitants qui les ont insulté, puis leur ont lancé des pierres et des bouteilles. Certains manifestants ont riposté en lançant des pierres.
La police a ensuite tiré des grenades lacrymogènes contre les manifestants islamistes pour les contraindre à se disperser. Les femmes et les enfants ont fui précipitamment la marche. Des accrochages sporadiques se sont produits dans les rues environnantes et des devantures de magasins ont été endommagées.
L'Alliance contre le coup d'Etat, une coalition pro-Morsi, avait appelé à manifester pour réclamer le retour du premier président démocratiquement élu du pays et dénoncer le «coup d'Etat». D'autres manifestations avaient lieu devant les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur ou de l'Agriculture, et devant la Haute Cour de Justice.
«Les actes révolutionnaires contre le coup d'Etat vont continuer», a prévenu un haut responsable des Frères musulmans interrogé sur la place Rabaa al-Adawiya. Les partisans de l'ex-chef de l'Etat islamiste occupent ce lieu depuis plus d'un mois.
La justice a prolongé lundi de 15 jours la détention de Mohamed Morsi, premier président librement élu de l'histoire de l'Egypte. Ilest maintenu au secret depuis qu'il a été renversé par l'armée le 3 juillet.