«Certains disent qu'en raison de ma relation étroite avec le Parti communiste, je ne devrais pas avoir eu le prix. Je ne trouve pas cela convaincant», a-t-il lancé depuis son village d'origine de Gaomi, dans l'est de la Chine.
«Je pense que certaines remarques de Mao (Tsé-toung) sur l'art étaient raisonnables, telles celles sur les relations entre l'art et la vie», a-t-il toutefois ajouté.
Mo Yan faisait référence à un discours célèbre de Mao Tsé-toung en 1942 sur la littérature et l'art, à l'origine de purges, d'exécutions et de la mise sous tutelle générale des artistes et écrivains par le Parti communiste.
Ai Weiwei critique
Mo Yan faisait référence à un discours célèbre de Mao Tsé-toung en 1942 sur la littérature et l'art, à l'origine de purges, d'exécutions et de la mise sous tutelle générale des artistes et écrivains par le Parti communiste.
Ai Weiwei critique
Parmi les premiers à se démarquer du concert de louanges adressées à l'auteur de «Beaux seins, belles fesses» figurait l'artiste contestataire Ai Weiwei, critique féroce du système politique et judiciaire chinois.
Mo Yan «se place toujours du côté du pouvoir», a accusé Ai Weiwei. «Donc les gens ne savent s'ils doivent rire ou pleurer de ce prix Nobel».
Wei Jingsheng, considéré comme le «père» du mouvement pro-démocratique chinois, a lui aussi critiqué depuis les Etats-Unis l'attribution du Nobel. Mo Yan, a-t-il dit, a manqué de soutien à des auteurs dissidents et recopié à la main une partie de ce discours de Mao Tsé-toung à l'occasion de sa commémoration officielle en mai dernier.
«J'écris dans une Chine dirigée par le parti communiste», s'est défendu le Nobel 2012, ajoutant: «Mes travaux depuis les années 1980 montrent clairement que j'écris depuis une perspective qui est celle de l'être humain». «Je crois que beaucoup de mes critiques n'ont pas lu mes livres. S'ils les avaient lus, ils auraient compris qu'ils ont été écrits sous haute pression et qu'ils m'ont exposé à des grands risques», a encore déclaré l'écrivain.
Wei Jingsheng, considéré comme le «père» du mouvement pro-démocratique chinois, a lui aussi critiqué depuis les Etats-Unis l'attribution du Nobel. Mo Yan, a-t-il dit, a manqué de soutien à des auteurs dissidents et recopié à la main une partie de ce discours de Mao Tsé-toung à l'occasion de sa commémoration officielle en mai dernier.
«J'écris dans une Chine dirigée par le parti communiste», s'est défendu le Nobel 2012, ajoutant: «Mes travaux depuis les années 1980 montrent clairement que j'écris depuis une perspective qui est celle de l'être humain». «Je crois que beaucoup de mes critiques n'ont pas lu mes livres. S'ils les avaient lus, ils auraient compris qu'ils ont été écrits sous haute pression et qu'ils m'ont exposé à des grands risques», a encore déclaré l'écrivain.
Appel pour Liu Xiaobo
Mo Yan a également affirmé espérer la remise en liberté «aussi vite que possible» du dissident et prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo, qui purge depuis 2009 une peine de 11 ans de réclusion pour «subversion» après avoir co-rédigé un texte en faveur de l'instauration de la démocratie.
«J'ai lu les critiques littéraires de Liu Xiaobo dans les années 1980. Je n'ai pas eu de contacts avec lui depuis. J'espère qu'il pourra retrouver la liberté dès que possible et qu'il pourra se donner complètement à ses recherches sur le système politique et social», a déclaré Mo Yan.