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Adhésion à Schengen: report pour la Roumanie et la Bulgarie

La Roumanie et la Bulgarie devront patienter jusqu'en septembre pour connaître leur sort quant à leur adhésion éventuelle à l'espace Schengen.

02 mars 2012, 07:11
La signaletique qui devra etre refaite l'EU a refuser que le CH soit devant. L'Aeroport International de Geneve donnait une conference de presse sur l'impact de Schengen sur l'Aeroport International de Geneve (AIG), ce jeudi 26 mars 2009. L'accord de Schengen, qui est entre en vigueur en Suisse le 12 decembre 2008, s'appliquera dans les aeroports a compter du dimanche 29 mars 2009. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Les dirigeants des pays de l'UE ont décidé jeudi soir de reporter à septembre la décision sur une entrée éventuelle dans l'espace Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie. Ces pays vont ainsi rester encore un moment bloquées à la porte de cet espace sans passeport.

Il est prévu qu'une décision à ce sujet sera prise "en septembre 2012", a indiqué le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, à l'issue de la première journée du sommet européen. D'ici là, l'Europe va aider Bucarest et Sofia à identifier les mesures devant permettre leur adhésion à cette date.

Les deux pays s'attendaient à essuyer un refus jeudi en raison de l'opposition des Pays-Bas qui estiment qu'ils n'ont pas fait assez de progrès dans la surveillance de leurs frontières et dans la lutte contre la corruption. Mais ils espéraient pouvoir obtenir au moins une garantie de feu vert cet été. En fin de compte, la décision est reportée à septembre.

Volonté politique présente

M. Van Rompuy a cherché à rassurer Bucarest et Sofia, qui commencent à s'impatienter sérieusement. "J'ai le sentiment qu'il y a à présent une volonté politique forte de finaliser cela en septembre", a-t-il dit, mais en ajoutant: "sous réserve qu'un certain nombre de conditions soient remplies".

Les adhésions à Schengen de Bucarest et Sofia doivent être approuvées à l'unanimité des pays membres et ne peuvent être dissociées. Tout problème rencontré par un des candidats sanctionne donc l'autre. Et selon des diplomates, les réserves néerlandaises portent surtout sur la Bulgarie.

Interrogé pour savoir combien de temps les Pays-Bas maintiendraient cette position, le chef du gouvernement néerlandais a prévenu: "aussi longtemps que nécessaire", insistant sur le fait que cette position bénéficiait d'un "large soutien" politique dans son pays.

"Tout est entre les mains de la Roumanie et de la Bulgarie", a-t-il dit, les exhortant à prendre des mesures pour améliorer "l'Etat de droit, la lutte contre la corruption et l'indépendance de la justice".

Nouveau rapport

Selon un diplomate européen, il faut à présent attendre que la Commission européenne publie un nouveau rapport cet été sur la situation dans les deux pays pour espérer voir bouger les Pays-Bas, seul Etat de l'UE à bloquer.

Ce dossier en a un temps pollué un autre, a priori distinct, celui de l'octroi à la Serbie du statut de candidat à l'adhésion à l'UE. La Roumanie s'est fait prier avant finalement d'accepter de donner son feu vert jeudi.

En freinant ainsi le processus d'adhésion à l'UE de Belgrade, Bucarest a voulu aussi montrer combien une telle attitude de blocage pouvait être contrariante pour un pays qui a placé beaucoup d'espoir dans une adhésion, a indiqué un diplomate s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

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