Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Aéronautique: l'Airbus A330neo vole la vedette aux autres avions à Farnborough

Le lancement très attendu du long courrier remotorisé de l'Airbus A330neo tient la vedette du salon aéronautique de Farnborough ce lundi.

14 juil. 2014, 17:50
Airbus a dominé lundi l'ouverture du salon de Farnborough, événement aéronautique de l'année, avec le lancement très attendu d'une version remotorisée de son long-courrier A330.

Airbus a dominé lundi l'ouverture du salon de Farnborough, événement aéronautique de l'année, avec le lancement très attendu d'une version remotorisée de son long-courrier A330.

L'appareil, baptisé A330neo (pour New engine option), sera motorisé par le britannique Rolls-Royce et se déclinera en deux versions A330-800neo et A330-900neo.

Après ses courts et moyens courriers, l'avionneur européen proposera donc une version moins gourmande en carburant de son long-courrier star, concurrent des 787 Dreamliner de son rival américain Boeing. Air Lease Corporation s'est d'ores et déjà engagé à en commander 25 exemplaires, devenant ainsi le client de lancement de cet appareil qui devrait être en service à partir de fin 2017.

Pour faire face à l'envolée des prix du kérosène et à la faiblesse des marges des compagnies aériennes, les constructeurs se sont lancés dans une course à l'avion le moins vorace et le plus rentable possible.

Best-sellers

A défaut de pouvoir proposer de nouveaux aéronefs, en raison du coût et des risques de développement, ils proposent des versions remotorisées de leurs best-sellers. En service depuis décembre 1993, l'A330 s'est vendu à quelque 1300 exemplaires dont 1100 environ sont actuellement en service.

Fabrice Brégier, directeur général d'Airbus, a expliqué que la modernisation de l'avion ne dépasserait pas les deux milliards d'euros d'investissement (2,4 milliards de francs). Il a en outre assuré qu'il serait rapidement très rentable avec un potentiel de ventes de plus d'un millier d'exemplaires.

Airbus a notamment mis en avant son prix à l'achat qui se veut moins cher que le Dreamliner de Boeing.

Boeing a rétorqué qu'il ne redoutait pas l'arrivée de cet avion. "Il ne s'agit pas seulement d'une question de prix d'achat", a commenté Ray Conner, le dirigeant de Boeing avions commerciaux. "Nous avons confiance en l'efficacité de notre ligne de produits", a-t-il insisté.

L'américain a lui déjà lancé, en novembre, le 777X, version modernisée de son célèbre gros porteur (de 350 à 450 sièges) qui n'a pas de véritable concurrent à ce jour puisqu'il se situe au-dessus de l'A350 et en-dessous du géant A380 (plus de 530 passagers).

Duel Airbus-Boeing

Le groupe de Seattle a en outre profité du salon pour annoncer de nouvelles commandes dont celle de la compagnie britannique à bas coûts Monarch, ancienne cliente d'Airbus, pour des moyen-courriers 737 MAX 8 d'une valeur de 3,1 milliards de dollars (2,7 milliards de francs).

Airbus a lui engrangé des commandes pour son moyen-courrier dans sa version remotorisée. ALC a en effet commandé 60 A321neo, un contrat évalué à 7,2 milliards de dollars au prix catalogue. Derrière l'éternel duel Airbus-Boeing, les constructeurs canadien Bombardier, brésilien Embraer et européen ATR ont eux aussi avancé leurs pions.

Bombardier a enregistré des commandes et des intentions d'achats d'une valeur de près de deux milliards de dollars pour son CSeries, qui doit entrer en service fin 2015.

Du côté brésilien, Embraer a signé un contrat pour 50 jets E175-E2, avec le groupe américain Trans States Holdgins, maison mère de compagnies régionales. La transaction, qui s'élève à 2,4 milliards de dollars, est assortie d'une option d'achat de 50 exemplaires.

Cloué au sol

Sur le front militaire, l'avion de combat américain F-35, qui devait s'illustrer dans le ciel londonien, a raté l'ouverture du salon. Les responsables du département de défense américain ne savaient toujours pas s'il pourrait redécoller avant la fin du salon.

Le F-35 est cloué au sol pour des raisons de sécurité après un incendie survenu à bord d'un de ces appareils fin juin. Son absence est d'autant plus fâcheuse que le Royaume-Uni est le premier partenaire du programme avec une participation des industriels britanniques BAE Systems et Rolls-Royce de l'ordre de 15%.

Au-delà des contre-temps techniques, le F-35 accuse des années de retard et a déjà coûté 400 milliards de dollars.

Le salon de Farnborough se déroule du 14 au 20 juillet. Seuls les trois derniers jours sont ouverts au public.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias