L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) estime que les transactions frauduleuses de Kweku Adoboli auraient été découvertes plus tôt sans les importantes lacunes de contrôle d'UBS. L'autorité de régulation britannique (FSA) a ordonné une amende de 29,7 millions de livres (44,2 millions de francs).
"UBS a émis de mauvais signaux en accordant à un trader qui avait à l'évidence enfreint à plusieurs reprises des règles de compliance (bonne gouvernance) des boni et augmentations de salaires significatifs", indique la FINMA lundi dans un communiqué. La grande banque l'a même accepté dans un programme de relève des cadres dirigeants.
L'ex-trader d'UBS a été reconnu coupable le 20 novembre à Londres d'une fraude ayant coûté quelque 2,3 milliards de dollars au numéro un bancaire helvétique. Il a écopé d'une peine de sept ans de prison.
Autres mesures préventives
L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a prononcé lundi différentes mesures préventives à l'égard d'UBS jusqu'à nouvel ordre, suite à l'affaire Adoboli. La banque d'investissement d'UBS ne doit pas procéder à de nouvelles acquisitions.
En outre, "toute nouvelle initiative commerciale qu'UBS veut prendre dans la banque d'investissement et qui augmente vraisemblablement la complexité opérationnelle doit être au préalable acceptée par la FINMA", a indiqué lundi le gendarme financier.
Les actifs pondérés en fonction des risques de la banque d'investissement d'UBS sont soumis à une limite supérieure qui se réduira continuellement entre 2012 et 2015. Ceux de la succursale londonienne sont également soumis à une limite supérieure se réduisant au fil des années.