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Affaire Alègre/Karl Zéro: décision le 16 novembre

Le ministère public a demandé vendredi la relaxe de l'animateur de télévision Karl Zéro, de son vrai nom Marc Tellenne, poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir lu à l'antenne en 2003 un courrier du tueur en série Patrice Alègre obtenu dans des conditions illicites. La décision a été mise en délibéré au 16 novembre.

12 oct. 2012, 20:14
Le serial killer Patrice Alègre a intenté un procès à l'animateur de Canal+ Karl Zéro pour avoir divulgué des informations confidentielles lors de son émission télévisée.

En juin 2003, Karl Zéro, alors animateur du "Vrai Journal" diffusé sur Canal+, avait lu un courrier de Patrice Alègre, dans lequel le tueur en série reconnaissait les meurtres de deux prostituées, puis l'avait montré à l'écran.

Les noms de Dominique Baudis et de Marc Bourragué, qu'Alègre désignait à tort dans cette lettre comme les commanditaires de ces crimes, avaient été masqués. Mais les deux hommes avaient porté plainte.

Interrogé par le tribunal, Karl Zéro, vêtu d'un costume sombre, a expliqué qu'un journaliste de son équipe, Gadh Charbit, avait reçu le courrier et lui avait transmis. L'animateur a expliqué avoir demandé à la direction de la chaîne son sentiment quant à ce courrier.

 
"C'est le diffuseur qui donne le feu vert, c'est pas l'animateur qui l'impose", s'est-il défendu, avant de réfuter avoir donné une tribune à Patrice Alègre. "Des révélations comme ça, c'est pas rien", s'est-il justifié.
 
Karl Zéro et Gadh Charbit sont poursuivis pour "sortie illicite de correspondance".
 
En marge de l'affaire Alègre, condamné en 2002 à la réclusion criminelle à la perpétuité pour une série de meurtres, a éclaté au printemps 2003 l'affaire Alègre-Baudis à la suite de déclarations de deux anciennes prostituées.
 
Celles-ci accusaient des policiers et des notables, dont Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse et président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, et un substitut du procureur, Marc Bourragué, d'avoir participé à des soirées sadomasochistes dans les années 1990 à Toulouse avec le tueur en série.
 
L'affaire s'est soldée par un non-lieu général en mars 2005 en faveur des deux hommes, la justice estimant les accusations infondées. Dominique Baudis s'est désisté de sa plainte en juin. Marc Bourragué, absent de l'audience, avait maintenu sa constitution de partie civile.
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