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Affaire Breivik: la police norvégienne fait son mea culpa

La police norvégienne a présenté ses excuses jeudi pour avoir mis aussi longtemps à arrêter le massacre commis par Anders Behring Breivik en juillet dernier. Elle reconnaît que des morts auraient pu être évitées, selon un rapport interne sur l'intervention des forces de l'ordre.

15 mars 2012, 17:21
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"Au nom de la police norvégienne, je veux présenter mes excuses pour ne pas avoir arrêté Anders Behring Breivik plus tôt", a déclaré le commissaire de la police nationale Oeystein Maeland en rendant public le rapport qui souligne 54 défaillances pendant l'intervention policière contre l'auteur des deux attaques qui ont fait au total 77 morts.

"Il est pesant de savoir que tant de vies auraient pu être épargnées si le tueur avait été arrêté plus tôt", a-t-il ajouté en conférence de presse.

Le 22 juillet, Behring Breivik a fait exploser une bombe près du siège du gouvernement norvégien, puis, déguisé en policier, il a fait feu pendant plus d'une heure sur des centaines de jeunes travaillistes réunis en camp d'été sur l'île d'Utoeya, près d'Oslo.

La police a été très critiquée pour la gestion de son intervention, et notamment pour avoir tenté d'acheminer les forces de l'ordre sur l'île du massacre avec un canot pneumatique qui, surchargé, s'est déchiré sous le poids de ses occupants.

Selon le comptage de la police, Behring Breivik a massacré des gens 75 minutes durant à Utoeya avant d'être arrêté. "Aurions-nous pu arriver à Utoeya plus tôt? La réponse est oui. Si le bateau de la police n'avait pas été surchargé et ne s'était pas déchiré", a reconnu le commissaire Maeland.

Manque de compétence, faiblesse des effectifs

"Nous pouvons établir en toute certitude que la police n'avait pas la capacité de gérer tous les aspects d'un tel événement survenu un vendredi de juillet normal", a-t-il ajouté. Le rapport souligne cependant que "la police a rempli sa mission aussi vite que possible compte tenu des circonstances".

Parmi les défaillances, le rapport met en exergue le manque de communication et de compétence, la faiblesse des effectifs et de l'organisation ainsi que de la gestion des victimes ou des hotlines.

Behring Breivik, 33 ans, est détenu depuis dans une prison de haute sécurité à Ila, près d'Oslo, en attente de son procès prévu à partir du 16 avril. Accusé d'actes de terrorisme, il risque la prison à perpétuité ou l'internement en établissement psychiatrique.

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