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Affaire Greenpeace: "La Russie n'est pas mon ennemi", déclare Marco Weber

En attente de son procès à Saint-Pétersbourg depuis sa libération le 22 novembre dernier, le militant zurichois de Greenpeace Marco Weber déclare, dans une interview sur le site du "Tagesanzeiger", ne garder aucune rancune contre Moscou.

04 déc. 2013, 19:02
epa03960782 A handout picture provided by Greenpeace on 22 November shows Swiss Greenpeace International activist Marco Paolo Weber as he is released on bail from the SIZO 1 detention centre in St. Petersburg, Russia, 22 November 2013. 28 activists and two journalists on board the Greenpeace ship Arctic Sunrise were arrested in September after an attempt to seize an oil rig in the remote Pechora Sea. Russia freed crew members of a Greenpeace ship from their two-month detention as St. Petersburg courts continued to hear bail requests for the activists.  EPA/KIRILL ANDREEV / GREENPEACE / HANDOUT ..IMAGE AVAILABLE FOR DOWNLOAD BY EXTERNAL MEDIA FOR 14 DAYS AFTER RELEASE. TERMS OF DELIVERY: NO THIRD PARTIES, NO RESALE, NO ARCHIVE, FOR EDITORIAL USE ONLY, NOT FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS. CREDIT-LINE COMPULSORY. HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES

Le militant zurichois de Greenpeace Marco Weber, qui attend son procès à Saint-Pétersbourg depuis sa libération le 22 novembre dernier, ne garde aucune rancune contre Moscou. "La Russie n'est pas mon ennemi", a déclaré le jeune homme de 28 ans.

Dans une interview accordée au portail en ligne "Tagesanzeiger.ch/Newsnet", Marco Weber se dit heureux que le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) ait déclaré "illégal" l'arraisonnement du brise-glace de Greenpeace "Arctic Sunrise" le 18 septembre dernier, tout comme l'arrestation de son équipage.

Les dirigeants russes ont réagi à l'action des militants de Greenpeace "de la manière qu'ils considéraient comme juste", poursuit le jeune homme. "Même si je ne suis pas d'accord avec ce qui est arrivé, c'est leur droit". Maintenant, la Russie doit toutefois reconnaître le droit international et relaxer tout le monde, estime-t-il.

Conditions de détention difficiles

Le militant de Greenpeace décrit ses conditions de détention comme "difficiles" et affirme avoir passé deux "durs" mois en prison. "Le principal problème est que le droit des personnes n'est pas automatiquement respecté et qu'on doit se battre pour cela", explique-t-il.

Marco Weber décrit en outre le système judiciaire russe comme "ne laissant rien au hasard, tout en étant parfois imprévisible". "Nous n'avons pas de visa et donc pas de permis de séjour", explique-t-il. "Une autorisation spéciale nous permet toutefois de nous déplacer librement dans le pays, mais pas de quitter le territoire. Mes proches peuvent également venir me voir, mais ils doivent demander un visa".

Retour en Suisse

Marco Weber, qui entend continuer à faire partie de Greenpeace à l'avenir, a bien l'intention de se rendre à un éventuel procès. "J'ai agi pour la protection de l'Arctique, sans mettre en danger qui que ce soit. Je le ferai donc valoir devant le tribunal".

"Je pars du principe que si cette affaire devait encore durer, nous serons autorisés à rentrer à la maison". Selon lui, l'analyse du contenu du matériel informatique confisqué ne nécessite en effet pas leur présence sur place. "Les interrogatoires seront bientôt terminés, relève-t-il également.

Menace d'une lourde peine

Les 28 militants de Greenpeace, ainsi que deux journalistes, originaires de 18 différents pays, ont été détenus pendant plusieurs semaines à Mourmansk, au-delà du cercle polaire. Ils ont ensuite été transférés début novembre à Saint-Pétersbourg. Malgré leur libération sous caution, ils restent tous passibles d'une peine de sept ans d'emprisonnement.

Le brise-glace "Arctic Sunrise" avait été arraisonné le 19 septembre dernier en mer de Barents (Arctique russe) par un commando héliporté des gardes-côtes russes. Plusieurs activistes avaient tenté d'escalader une plate-forme pétrolière du géant énergétique Gazprom pour en dénoncer le risque écologique.

Cet objectif a été atteint, se réjouit Marco Weber. "Je pense que nous avons réussi à informer et sensibiliser l'opinion publique sur la situation en Arctique". "Cependant, l'Arctique n'est toujours pas protégé et il en faudra plus pour qu'il le soit à l'avenir".

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