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Affaire Greenpeace: le militant suisse Marco Weber a pu quitter la prison

La justice russe a accepté de libérer l'activiste suisse de Greenpeace à Saint-Pétersbourg. Marco Weber a pu quitter sa prison, mais on ne donne pas de détail quant aux conditions.

22 nov. 2013, 12:07
L'activiste Marco Weber a quitté vendredi matin la prison de Saint-Pétersbourg. La justice russe avait libéré sous caution mercredi le militant écologiste, détenu depuis près de deux mois.

L'activiste zurichois de Greenpeace Marco Weber a pu quitter vendredi matin la prison de Saint-Pétersbourg. La justice russe avait libéré sous caution mercredi le militant écologiste, détenu depuis près de deux mois en Russie.

Le porte-parole de Greenpeace Suisse, Yves Zenger, a confirmé vendredi matin une information du site de la radio et de la télévision alémanique SRF. Une équipe de Greenpeace à St-Pétersbourg devait accueillir et prendre en charge le militant libéré.

M. Zenger n'a pas pu donner plus d'informations sur les conditions de la libération de l'activiste zurichois. Marco Weber, 28 ans, a "apparemment" récupéré son passeport et a reçu un permis spécial pour résider en Russie, car il ne possède pas de visa, a précisé le porte-parole de l'ONG.

Ce dernier n'a pas non plus pu indiquer si le militant suisse était désormais totalement libre de ses mouvements ou s'il était encore assigné à résidence. Greenpeace Suisse, qui s'est dit jeudi "soulagé" par cette libération, ne relâche pourtant pas la pression.

"Est-ce que Marco Weber devra rester en Russie ? Combien de temps prendra sa libération ? Nous l'ignorons et cela nous inquiète", a ainsi confié jeudi à l'ats Mathias Schlegel, porte-parole de l'ONG.

Selon la législation russe, les militants libérés pourraient bien être assignés à résidence, par exemple dans un hôtel. Leurs déplacements pourraient également être restreints à la ville de Saint-Pétersbourg, où les trente membres d'équipage de l'Arctic Sunrise ont récemment été transférés après avoir d'abord été incarcérés à Mourmansk, un port russe sur la mer de Barents.

Deux millions de roubles

Greenpeace Suisse avait informé jeudi que Marco Weber pouvait "quitter la prison en échange du paiement d'une caution". Celle-ci s'élève, comme pour les autres militants, à deux millions de roubles (55'500 francs).

Dans une lettre, Marco Weber avait précédemment décrit les conditions difficiles dans lesquelles il était retenu, avec des températures très froides et des promenades quotidiennes "dévalorisantes". "La pièce est sale et humide", avait-il déploré.

Malgré son arrestation, le militant suisse a affirmé à plusieurs reprises être "persuadé d'avoir bien agi", ce qui "m'a aidé à supporter l'injustice de ma détention".

Les membres de l'équipage, qui avaient été inculpés de "piraterie", puis, fin octobre, "d'hooliganisme", risquent toujours plusieurs années de prison, a rappelé l'ONG. Leur navire avait été arraisonné en septembre par un commando héliporté après une action contre une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom dans l'Arctique.

Appel

Jusqu'ici, la justice russe a seulement prolongé de trois mois, jusqu'au 24 février, la détention provisoire de l'Australien Colin Russell. Mais l'ambassadeur australien en Russie, Paul Myler, a déjà indiqué qu'il allait faire appel contre cette décision.

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que même si les buts de Greenpeace étaient louables, "la fin ne justifiait pas les moyens". L'action de Greenpeace visait à dénoncer les risques de l'exploitation pétrolière dans l'Arctique, une zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.

Greenpeace espère également vendredi une décision favorable de la part du Tribunal international du droit de la mer de Hambourg, qui est censé rendre son verdict dans la journée. Les Pays-Bas ont saisi ce tribunal car l'Arctic Sunrise battait pavillon néerlandais. Ils exigent, outre la libération immédiate des militants, la rétrocession du navire.

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