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Affaire Grégory: plusieurs membres du cercle familial seraient impliqués

Plus de 30 ans après l'assassinat du petit Grégory, il se pourrait bien que l'affaire implique plusieurs membres de la famille. Les grands oncles ainsi que la tante de l'enfant ont été placés en garde à vue.

15 juin 2017, 19:45
Le petit garçon avait été retrouvé noyé pieds et poings liés dans une rivière des Vosges le 16 octobre 1984.

L'assassinat du petit Grégory Villemin, retrouvé noyé pieds et poings liés dans une rivière des Vosges le 16 octobre 1984, impliquerait plusieurs membres du cercle familial. C'est ce qu'a déclaré jeudi le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc.

Les trois gardés à vue depuis mercredi sont Marcel et Jacqueline Jacob, grands oncle et tante de l'enfant, ainsi que Ginette Villemin, sa tante, tous issus de la branche paternelle.

"A ce stade, les investigations, corroborées par l'analyse criminelle, montrent qu'à l'évidence, plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime", a dit Jean-Jacques Bosc lors d'une conférence de presse à Dijon.

 

 

Expertise "confondante"

Il a précisé qu'une expertise sur une lettre de menaces adressée en 1983 au père de l'enfant, Jean-Marie Villemin, était "confondante" à l'encontre de Jacqueline Jacob.

Les termes employés, principalement l'usage du mot "chef", présentent en outre des "similitudes" avec la lettre de "revendication" de l'assassinat adressée aux parents et postée le jour du crime depuis leur village de Lépanges-sur-Vologne.

"J'espère que tu mourras de chagrin, le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con", disait la missive.

Une autre lettre de menaces adressée en 1989 au juge Simon, alors en charge de l'enquête, impliquerait par ailleurs Monique Jacob, épouse Villemin, la grand-mère de Grégory, qui a été entendue mercredi par la gendarmerie.

 

 

"Repérages" des lieux

Jean-Jacques Bosc a encore précisé que, selon des témoignages, des "repérages" des lieux de l'enlèvement du petit garçon avaient été effectués dans les jours précédents, par "un homme portant moustache", parfois accompagné d'une femme.

Le sort des trois personnes interpellées, qui gardent pour l'instant le silence, selon le procureur, sera connu vendredi à l'issue de leur garde à vue.

Sans que le procureur ait avancé de nom, l'homme à la moustache pourrait être Bernard Laroche, un cousin de Jean-Marie Villemin, mis en examen pour le meurtre, puis libéré, en raison d'erreurs de procédure. Il a été abattu par le père de l'enfant avant que la mère, Christine Villemin, ne soit elle-même poursuivie. La cour d'appel de Dijon l'a innocentée en 1993.

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