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Affaire Weinstein: le producteur avait une "armée d'espions" pour éviter les accusations

D'ex-agents secrets enquêtant sous de fausses identités étaient employés par Harvey Weinstein via ses avocats pour étouffer les scandales. Le producteur a déployé des moyens colossaux pour échapper aux accusations.

07 nov. 2017, 07:43
Harvey Weinstein et son équipe voulaient savoir de quelles informations disposaient les journalistes. Ils ont aussi enquêté sur les reporters eux-mêmes, y compris leur vie personnelle et sexuelle, pour tenter de les contredire, les discréditer ou les intimider.

D'après le New Yorker, qui révèle ces informations lundi, une ex-agente israélienne, employée de la société Black Cube, a notamment contacté l'actrice Rose McGowan, l'une des principales accusatrices de Harvey Weinstein. Elle prétendait être une militante pour les droits des femmes.

Elle a enregistré en secret des heures de conversations avec l'artiste, qui s'apprête à publier ses mémoires, "The Brave". Le livre inquiétait Harvey Weinstein.

Selon l'article, le producteur en disgrâce a déployé cette "armée d'espions" depuis au moins l'automne 2016. Le New Yorker cite des dizaines de documents et sept personnes directement impliquées dans les efforts du producteur déchu pour empêcher en vain la publication d'accusations à son encontre.

Le producteur avait notamment embauché Kroll, vaste entreprise de renseignement et Black Cube, dirigée par d'anciens agents du Mossad et du renseignement israélien.

 

 

Intimidations

"Dans certains, cas les enquêtes étaient menées par les avocats de Weinstein y compris David Boies, célèbre notamment pour avoir défendu Al Gore lors du litige sur le scrutin présidentiel de 2000 et pour avoir plaidé en faveur du mariage gay devant la Cour suprême". Son cabinet défend par ailleurs le New York Times dans un procès pour diffamation.

Harvey Weinstein a également obtenu des informations de Dylan Howard, directeur des contenus d'American Media Inc. qui publie le magazine National Enquirer. L'un des journalistes de National Enquirer a notamment appelé l'ex-femme d'un réalisateur ayant eu une relation amoureuse avec Rose McGowan, Roberto Rodriguez, pour lui faire dire des commentaires négatifs sur la comédienne.

La porte-parole de M. Weinstein Sallie Hofmeister et M. Boies n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires de l'AFP. Mme Hofmeister a déclaré au New Yorker: "C'est une fiction de suggérer que tout individu a été visé ou (fait l'objet d'efforts d'intimidation) à aucun moment".

 
 
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