Afghanistan: au moins 22 morts à Kaboul après l'attaque d'un hôtel

Au moins 22 corps ont été retirés de l'hôtel Intercontinental de Kaboul attaqué ce week-end par des talibans, selon le dernier bilan du ministère afghan de la santé. Certains corps "calcinés" étaient difficiles à identifier. Une quinzaine d'étrangers font partie des victimes, mais a priori aucun Suisse.

Selon le ministère, "22 corps ont été emmenés dans les hôpitaux, notamment pour pouvoir être identifiés. Certains de ces corps sont tellement calcinés qu'il faudra des tests ADN pour les reconnaître", a confirmé lundi Wahid Majroh, porte-parole du ministère. Un précédent bilan officiel faisait état de "18 morts, dont 14 étrangers, et dix blessés".

Les corps des six assaillants, tués dans l'assaut des forces spéciales, auraient été gardés séparément de ceux de leurs victimes, selon un responsable des renseignements afghans (NDS).

D'après les médias locaux, le nombre de morts se compterait en réalité par dizaines. La chaîne de télévision Tolo News cite ainsi "43 morts selon des sources crédibles".

La plupart des blessés ont été emmenés à l'hôpital militaire de Kaboul, selon le ministère afghan de la santé. Le porte-parole adjoint du ministère de l'intérieur Nasrat Rahimi a rapporté pour sa part que "le commando a fait usage de pistolets, de Kalashnikov et de grenades et l'un d'eux portait une veste d'explosifs".

La plupart des victimes ont été tuées par armes à feu mais d'autres ont péri dans l'incendie déclenché au 4e étage par le commando de six hommes après le début de l'attaque. Selon une source sécuritaire, "deux des assaillants avaient passé la nuit à l'hôtel Intercontinental enregistrés comme clients".

Les talibans ont revendiqué cette attaque dans un communiqué diffusé dimanche, affirmant avoir tué "des dizaines d'étrangers".

A Berne, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué lundi à l'ats qu'à sa connaissance aucun Suisse ne figure pour l'heure parmi les victimes. Les autorités helvétiques restent toutefois en contact avec les autorités afghanes.