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Air France-KLM veut résoudre la grève des pilotes

La direction d'Air France-KLM espère sortir du conflit entretenu depuis douze jours avec les pilotes de sa compagnie autour du développement à bas coûts Transavia. Elle a soumis un protocole d'accord à ses employés.

26 sept. 2014, 22:49
A Paris, la grève des pilotes dure depuis 12 jours.

S'il répond partiellement aux exigences des syndicats, ce texte, qui a obtenu l'appui du Premier ministre Manuel Valls, est "un acte négocié qui est soumis à signature", a dit un porte-parole d'Air France, suggérant qu'il avait recueilli une adhésion des syndicats et pourrait aboutir à la fin de la grève.

Dans un communiqué, le SNPL, le principal syndicat des pilotes d'Air France, a estimé que les propositions de la direction d'Air France ne répondaient pas aux préoccupations des pilotes et réclame la nomination d'un médiateur indépendant pour mettre fin au conflit et favoriser la reprise du travail.

"En signe d'apaisement, le SNPL Air France ALPA sera prêt à lever le conflit dès la nomination de ce médiateur", écrit le syndicat.

Les syndicats et la direction étaient réunis vendredi en fin de journée, l'abandon du projet Transavia Europe fustigé par les premiers ayant permis une reprise des négociations depuis 48h.

Le conseil d'administration d'Air France-KLM avait réitéré dans la matinée "son plein soutien" au plan stratégique du groupe ("Perform 2020") et appelé à la reprise des vols.

Le SNPL réclame un contrat unique

Le protocole d'accord en date de vendredi inscrit noir sur blanc l'abandon du projet Transavia Europe, que les syndicats voyaient comme la première étape vers la délocalisation des emplois de la compagnie à bas coûts.

Il supprime la disposition, introduite en 2007 lors de la création de Transavia France, qui limite à 14 avions la flotte de la filiale low-cost, qu'Air France envisage de porter à 37 appareils, uniquement des Boeing 737. Les syndicats réclamaient une flotte homogène mais préféraient l'A320 d'Airbus.

Le texte prévoit un développement dès l'été avec la création in fine de 1000 emplois. En revanche, il distingue encore les contrats Transavia et Air France alors que le SNPL, syndicat majoritaire, réclamait un contrat unique, arguant qu'il offrait plus de flexibilité.

En début de semaine, le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, estimait que la mise en place d'un contrat unique aux conditions Air France pour tous les pilotes engendrerait un surcoût de 2% à 3% pour Transavia et effacerait, selon lui, la marge de la compagnie à bas coûts.

Compatible avec le low-cost

Or, à travers son plan Perform 2020, dont Transavia France est un élément essentiel, Air France-KLM entend poursuivre ses réductions de coûts au cours des prochains exercices et vise une croissance de son excédent brut d'exploitation avant locations opérationnelles (Ebitda) de 8 à 10% par an entre 2013 et 2017.

Dans la matinée, le conseil d'administration l'avait soutenu dans un communiqué : "Concernant le développement de Transavia en France, le conseil a confirmé qu'il ne peut s'opérer qu'à des conditions économiques compatibles avec le modèle low-cost." "Le conseil a insisté sur le fait qu'un 'contrat unique' y est totalement contraire", disait le texte.

Le protocole présenté vendredi prévoit qu'un pilote détaché temporairement chez Transavia soit soumis aux conditions de travail de la filiale low-cost mais conserve, entre autres, les bénéfices d'un avancement de carrière à l'échelle du groupe.

Manuel Valls, dont le gouvernement a poussé au retrait du projet Transavia Europe, s'est quant à lui félicité de voir un protocole émerger et a de nouveau appelé à la fin de la grève, accusant les pilotes de "corporatisme".

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