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Allemagne: Angela Merkel et Martin Schulz promettent "un nouveau style politique"

Après une rencontre avec le chef des SPD, Martin Schulz, la chancelière Angela Merkel s'est déclarée optimiste mais consciente des défis à surmonter dans la formation du nouveau gouvernement.

07 janv. 2018, 22:06
Les négociations s'annoncent cependant difficiles, principalement en raison de divergences sur la politique migratoire.

La chancelière Angela Merkel et le chef des sociaux-démocrates Martin Schulz ont promis dimanche "une nouvelle politique" en Allemagne. Ils s'exprimaient au début de négociations pour former enfin un gouvernement et sortir le pays de l'impasse.

"On ne peut pas simplement continuer comme avant, les temps ont changé et cette nouvelle époque appelle une nouvelle politique", a déclaré au terme de la première journée de discussions à Berlin un responsable du parti social-démocrate, Lars Klingbeil.

Il s'exprimait au nom des trois partis impliqués dans les tractations appelées à durer jusqu'à jeudi pour déterminer si un gouvernement de coalition peut être formé entre eux: le sien, mais aussi les conservateurs de la chancelière (CDU) et leurs alliés bavarois de la CSU.

"Nouveau style"

Ces formations ont aussi appelé de leurs voeux "un nouveau style politique" dans le pays, dont le paysage a été chamboulé lors des législatives de septembre par la percée de l'extrême droite. Ce scrutin marqué par un repli des partis traditionnels n'a pas permis de dégager une majorité évidente à la chambre des députés.

Victorieux mais avec un score très décevant, la chancelière au pouvoir depuis douze ans et son camp démocrate-chrétien ont d'abord essayé de former un gouvernement avec les Libéraux et les écologistes. Sans succès.

 

 

Merkel "optimiste"

Il ne reste plus à Angela Merkel comme formule de coalition majoritaire qu'une alliance avec les sociaux-démocrates du SPD, avec lesquels elle a déjà gouverné dans le cabinet sortant (2013-2017), qui actuellement gère les affaires courantes du pays.

"J'entre dans les discussions qui s'ouvrent avec optimisme, même si je suis consciente de l'énorme travail qui nous attend", a déclaré la chancelière. "Je pense que nous pouvons y arriver", a-t-elle dit.

"Nous devons nous mettre d'accord", lui a fait écho le président du parti conservateur bavarois CSU, Horst Seehofer, pour mieux souligner l'urgence de la situation.

Divergences

Les négociations s'annoncent pourtant très difficiles, notamment en raison de divergences sur la politique migratoire ou l'Europe entre la CSU, plus à droite que la CDU de Mme Merkel, et le SPD.

La CSU est engagée dans une campagne électorale en vue d'un scrutin régional capital pour elle dans son fief bavarois à l'automne, où sa majorité absolue est mise en danger par la poussée du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Du coup, ses dirigeants multiplient les exigences pour durcir la politique d'accueil des demandeurs d'asile. Le SPD veut au contraire un assouplissement sur le regroupement familial.

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