La police allemande a interpellé samedi matin 400 manifestants qui tentaient de bloquer l'accès au congrès du parti populiste allemand AfD à Stuttgart. Des échauffourées ont également éclaté entre militants de gauche et membres de l'AfD.
Far left march to the fairgrounds at #AfD party conference in #Stuttgart. pic.twitter.com/LJxKbAFGZm
— Onlinemagazin (@OnlineMagazin) 30 avril 2016
A 09H30, la police de Stuttgart avait interpellé 400 personnes, a annoncé un porte-parole à l'AFP. Certains manifestants ont enflammé des pneus et lancé des pétards sur les policiers et journalistes, selon la même source.
Plus d'un millier de policiers ont été déployés pour sécuriser les abords du congrès. "Aucun droit pour la propagande nazie !", scandait un groupe de manifestants aux abords du palais des congrès et de l'aéroport de Stuttgart, où la circulation était partiellement coupée.
#AfD-party conference #Stuttgart: wrangles of anti-AfD demonstrators with the police on the Messepiazza. pic.twitter.com/mNdn5ikfFj
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Interdiction des minarets
Le congrès s'est ouvert avec une heure de retard. Il doit rassembler jusqu'à dimanche quelque 2400 membres de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD). Ce mouvement, fondé en 2013, est passée d'une ligne anti-euro à une ligne antiréfugiés puis islamophobe. Cette formation emmenée par Frauke Petry et Jörg Meuthen est représentée au Parlement européen et dans la moitié des parlements régionaux du pays.
Durant son congrès, l'AfD doit se doter d'un programme, pour la première fois en trois ans d'existence. Parmi les motions soumises au vote figurent l'interdiction des minarets, "symboles de la domination islamique", des appels du muezzin ainsi que du voile, "signe politico-religieux de la soumission des femmes musulmanes aux hommes".
Congress of populist #AfD in Stuttgart begins with debates over extremist tendencies @IVejvoda @gmfus @D_Schwarzer pic.twitter.com/tMDU8UgqY2
— Timo Lochocki (@TLochocki) 30 avril 2016
Le jeune parti devra aussi voter sur un rapprochement avec le Front national français et le Parti de la liberté (FPÖ) autrichien au Parlement européen. Cette question est longtemps restée controversée au sein de l'AfD, qui cherche à éviter l'étiquette "extrême droite" particulièrement pénalisante en Allemagne.