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Allemagne: le méga-procès de néo-nazis à Munich reporté au 6 mai

L'un des plus grands procès de néo-nazis de l'Après-guerre qui devait s'ouvrir mercredi à Munich a été reporté au 6 mai, en raison d'un problème de procédure d'accréditation des médias.

15 avr. 2013, 14:30
Beate Zschäpe (à gauche) est soupçonnée d'avoir participé aux meurtres de huit Turcs ou Allemands d'origine turque et d'un Grec ainsi qu'à celui d'une policière allemande.

Le procès de néo-nazis pour une série de meurtres racistes qui devait s'ouvrir mercredi à Munich a été reporté au 6 mai, a annoncé lundi le tribunal. Ce délai doit permettre de revoir la procédure d'accréditation des médias, qui pose problème.

Une grosse polémique a agité l'Allemagne ces dernières semaines sur les modalités d'organisation du procès, et notamment la façon dont les places réservées à la presse avaient été attribuées. Les médias turcs se retrouvaient exclus, alors que huit des dix victimes sont turques ou d'origine turque.

Vendredi, la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe avait demandé au tribunal de Munich d'accorder au moins trois places supplémentaires aux médias étrangers souhaitant couvrir ce procès, présenté comme l'un des plus grands procès de néonazis de l'Après-guerre.

"Au vu de la décision de la Cour constitutionnelle, une nouvelle procédure d'accréditation est nécessaire et elle ne peut-être organisée d'ici l'ouverture prévue des débats" mercredi, a expliqué le tribunal de Munich dans un communiqué.

Satisfaction à Berlin

Initialement, 50 places avaient été réservées aux journalistes pour le procès de Beate Zschäpe. Cette femme de 38 ans est soupçonnée d'avoir participé aux meurtres de huit Turcs ou Allemands d'origine turque et d'un Grec entre 2000 et 2006, ainsi qu'une policière allemande.

Les places avaient été attribuées par ordre d'arrivée des demandes. Saisie par le journal turc Sabah, la Cour constitutionnelle allemande a toutefois donné raison à ce dernier, vendredi.

La procédure retenue par le tribunal et son refus catégorique de la revoir avaient provoqué de nombreuses réactions d'incompréhension. Le gouvernement lui-même avait appelé à plusieurs reprises à une solution pragmatique. La décision de la Cour constitutionnelle a été saluée à Berlin. "Je suis très soulagé par la décision de Karlsruhe", a réagi le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle.

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