Même avec plusieurs mois de recul, le président de la communauté juive de Halle, Max Privorozki, n’arrive toujours pas à digérer la réponse faite par la police locale en plein attentat du 9 octobre 2019: «Quand l’attaque a eu lieu, nous étions déjà dans la synagogue et nous n’avons d’abord pas entendu les tirs. Comme c’était la fête de Yom Kippour, tous les téléphones étaient éteints. C’est finalement la personne préposée à la surveillance caméra qui m’a prévenu et j’ai immédiatement appelé la police qui m’a répondu: ‘Mais quelle synagogue?’ Il a même fallu que je leur donne notre adresse!», se souvient Max Privorozki.
Ce dernier est arrivé d’Ukraine à Halle en 1990, parce que l’une des meilleures amies de sa femme y était établie. «Halle est devenu ma ville. Quand j’y reviens, je me sens chez moi. Après l’attentat, nous avons d’ailleurs connu une vague de solidarité sans...