Les feux de forêt en Amazonie ont encore progressé au cours des dernières 24 heures, au deuxième jour des opérations de lutte anti-incendie de l’armée brésilienne. Les pays du G7 ont annoncé lundi le déblocage d’une aide d’urgence.
Dans l’Etat de Rondônia (nord-ouest), frontalier de la Bolivie, la ville de Porto Velho restait couverte de larges nuées de fumée lundi, malgré la mobilisation depuis dimanche par l’armée de deux avions C-130 Hercules.
Outre les appareils des forces aériennes, des dizaines de pompiers y ont été dépêchées pour lutter contre la progression des flammes. Jusqu’à présent, sept Etats, dont celui de Rondônia, ont fait appel à l’armée, dont 43’000 soldats basés en Amazonie. Mais le nombre des soldats réellement déployés sur le terrain et leur mode d’intervention restaient flous.
20 millions débloqués
Face à l’aggravation des incendies dans une forêt vitale pour la planète, les sept pays les plus industrialisés, réunis au G7 à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, ont promis de débloquer d’urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau supplémentaires.
«Les pays d’Amazonie ont besoin d’urgence de brigades de sapeurs pompiers et d’avions spécialisés bombardiers d’eau», a déclaré le président chilien Sebastian Pinera, invité du G7.
En Bolivie, où d'importants incendies ont ravagé plus d'un million d'hectares depuis mai aux confins du Brésil et du Paraguay, le gouvernement a dû louer un avion bombardier d'eau à une entreprise américaine, pour lutter contre des feux devenus incontrôlables.
Plan d’aide pour la reforestation
Le G7 a également annoncé un plan d’aide pour la reforestation de la plus grande forêt tropicale du monde, sous l’égide de l’ONU. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis 10 millions de livres pour aider à la reforestation.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, présent à Biarritz, a toutefois pressé la communauté internationale de «mobiliser bien plus de ressources pour aider les pays de l’Amazonie».