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Amazonie: le Brésil rejette l’aide du G7 pour combattre les incendies

Le brésil a rejeté l’aide du G7 pour lutter contre les incendies en Amazonie. Ce sont plus de 20 millions de dollars que les pays du G7 avaient alors proposés. Sur fond de vive tension avec le président français Emmanuel Macron, les autorités brésiliennes, lui ont enjoint de s’occuper de ses propres colonies.

27 août 2019, 08:06
"Personne n'a besoin d'une nouvelle initiative sur l'Amazonie", a abondé le chef de la diplomatie brésilienne, Ernesto Araujo, faisant valoir qu'il existait déjà des mécanismes sous l'égide de la Convention du climat de l'ONU "pour financer le combat contre la déforestation, et pour reforester".

Le Brésil a rejeté lundi l’aide proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie, a annoncé le chef de cabinet du président Jair Bolsonaro. Et de conseiller au président français Emmanuel Macron de s’occuper «de sa maison et de ses colonies».

«Nous remercions (le G7 pour son offre d’aide, ndlr), mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour reboiser les forêts européennes», a déclaré Onyx Lorenzoni, chef de cabinet du président Jair Bolsonaro, dont le rôle est équivalent à celui d’un chef de gouvernement.

 

 

Il s’est exprimé sur un blog du portail d’information G1. Ses déclarations ont été confirmées à l’AFP par la présidence brésilienne. Emmanuel Macron a annoncé une aide de 20 millions de dollars du G7 aux pays d’Amazonie.

Piques au président français

«Macron n’arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays», a également lancé M. Lorenzoni dans une allusion à l’incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame-de-Paris le 15 avril dernier.

«Il a beaucoup à faire chez lui et dans les colonies françaises», a-t-il ajouté, faisant référence aux départements et territoires d’outre-mer de la France, dont fait partie la Guyane, frontalière du Brésil et qui comprend une petite partie de la forêt amazonienne.

 

 

«Le Brésil est une nation démocratique, libre et n’a jamais eu de comportements colonialistes et impérialistes comme c’est peut-être l’objectif du Français Macron. D’ailleurs, avec un fort taux interne de rejet», a aussi affirmé M. Lorenzoni.

Attaques «déplacées»

Avant ces déclarations, le ministre de l’Environnement, Ricardo Salles, avait pourtant estimé que l’aide proposée par le G7 était «bienvenue». Mais Jair Bolsonaro s’est ensuite réuni avec quelques ministres et son chef de cabinet a changé de ton.

«Personne n’a besoin d’une nouvelle initiative sur l’Amazonie», a abondé le chef de la diplomatie brésilienne, Ernesto Araujo, faisant valoir qu’il existait déjà des mécanismes sous l’égide de la Convention du climat de l’ONU «pour financer le combat contre la déforestation, et pour reforester».

 

 

Jair Bolsonaro avait lui-même pourfendu la proposition d’Emmanuel Macron dès lundi, en tweetant: «Nous ne pouvons accepter qu’un président, Macron, lance des attaques déplacées et gratuites contre l’Amazonie, ni qu’il déguise ses intentions derrière l’idée d’une 'alliance' de pays du G7 pour 'sauver' l’Amazonie, comme si c’était une colonie».

Fortes tensions

Les tensions entre la France et le Brésil se sont singulièrement accrues depuis la semaine dernière, lorsque M. Macron a appelé les dirigeants des membres du G7, qui s’est tenu à Biarritz de samedi à lundi, à discuter en urgence des incendies en Amazonie.

 

 

Son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, l’avait alors accusé d’avoir une «mentalité colonialiste». Il s’en est ensuite pris au physique de Brigitte Macron, l’épouse du président français. M. Macron a répliqué que c’était «triste d’abord pour lui et pour les Brésiliens» et qu’il espérait que «très rapidement» les Brésiliens «auront un président qui se comporte à la hauteur».

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