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Ankara laisse finalement repartir l'avion de ligne syrien intercepté

En provenance de Moscou, un avion de ligne syrien soupçonné de contenir des armes a été contraint à l'atterrissage par l'aviation turque. Il a été autorisé à reprendre son vol.

11 oct. 2012, 07:03
L'aviation turque a forcé un avion de ligne syrien soupçonné de transporter des armes à un atterrissage en Turquie. Il a pu repartir.

La Turquie a laissé repartir l'avion de ligne syrien en provenance de Moscou qu'elle avait contraint à atterrir mercredi à Ankara. Une partie de sa cargaison a été saisie car soupçonnée de contenir des armes, a annoncé jeudi l'agence de presse Anatolie.

Les autorités turques ont forcé un Airbus A-320 à se poser car elles soupçonnaient la présence à bord d'armes destinées aux forces fidèles au président Bachar al Assad. Deux avions de chasse ont escorté l'appareil qui transportait une trentaine de passagers.

L'appareil syrien assurait un vol régulier Moscou-Damas et transportait 35 passagers. Parmi eux figuraient 17 ressortissants russes, dont des enfants, a indiqué l'agence de presse russe Interfax citant une source au ministère russe des Affaires étrangères.

"Il y a une cargaison illégale à bord de l'avion qui aurait dû être signalée" en conformité avec la réglementation de l'aviation civile", a dit le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, cité par l'agence de presse Anatolie. "Il y a des éléments à bord qu'on peut qualifier de douteux", a poursuivi le ministre sans donner de détails.

Cargaison suspecte

La cargaison suspecte pourrait être des pièces de missile, selon la chaîne d'information NTV, ou de matériel de communication destiné au régime de Bachar al-Assad selon la télévision publique TRT.

"Nous sommes déterminés à contrôler les transferts d'armement vers un régime qui commet de tels massacres parmi les civils. Il est inacceptable qu'un tel trafic passe par notre espace aérien", a annoncé le ministre dans une allocution télévisée. Selon lui, Ankara est en droit d'inspecter les avions soupçonnés de transporter des armes.

Diplomates russes

Selon l'agence Itar-Tass, citant le porte-parole de l'ambassade de Russie à Ankara Igor Mitiakov, les diplomates russes se sont rendus à l'aéroport d'Ankara mais n'ont pas été autorisés à voir les passagers russes de l'avion. "Les diplomates ont joint certains d'entre eux par téléphone", avait indiqué cette source.

L'Airbus A-320 a finalement été autorisé à redécoller d'Ankara à 23h30 locales (01h30 en Suisse jeudi). L'appareil est resté durant neuf heures à l'aéroport d'Ankara. "En l'état actuel des choses, l'incident ne devrait pas affecter les relations turco-russes", avait indiqué en début de soirée M. Davutoglu.

Réfugiés syriens

Ankara juge en outre que l'espace aérien syrien ne présente plus les garanties de sécurité nécessaires. Il invite les compagnies aériennes à ne plus l'emprunter, ajouté le ministre. Un correspondant de Reuters à la frontière a vu un avion faire demi-tour vers la Turquie à l'approche de la frontière syrienne.

Membre de l'Otan, la Turquie a rompu avec le régime de Damas. Le pays soutient les rebelles syriens et accueille sur son sol 100'000 réfugiés syriens. Elle a renforcé sa présence militaire sur la frontière longue de 900 km avec la Syrie, déployant des batteries d'artillerie et des chars notamment.

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